Publié le 29 janvier 2025 Lecture : 2 minutes.
« À bas la Cedeao ! », « Vive l’AES ! », « Laissez-nous gérer notre pays ! »… C’est par des slogans souverainistes que plusieurs milliers de manifestants au Niger, au Mali et au Burkina Faso, ont célébré, le 28 janvier, la sortie de leurs pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), officielle ce 29 janvier.
À Niamey, ils ont défilé dans le centre-ville. Des membres du régime du général Abdourahamane Tiani étaient en tête de cortège. De nombreux slogans ont fusé, hostiles au président français, Emmanuel Macron, ainsi qu’à certains chefs d’État de la région (ceux du Bénin, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire), avec lesquels le Niger entretient des relations tendues.
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Les drapeaux des trois pays sahéliens et celui de la Russie, devenue un partenaire clé de l’AES, ont été brandis. Sur le podium mis en place pour l’occasion, des acrobates et des stars locales de la musique se sont succédé, sur fond de vuvuzelas.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le retrait du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger de la CEDEAO prend effet à compter de ce jour, le 29 janvier 2025. pic.twitter.com/Nsd1bQ5Vjz— Ecowas – Cedeao (@ecowas_cedeao) January 29, 2025
La Cedeao « contre le peuple »
« Nous sommes ici pour réaffirmer notre départ définitif et irréversible de cette organisation, qui est contre le peuple », a expliqué à l’AFP Falmata Taya, l’une des organisatrices, vêtue d’une robe à l’effigie du chef de la junte nigérienne. « Aujourd’hui, 28 janvier 2025, c’est terminé. Que plus personne ne nous parle de la Cedeao ! », a ajouté le colonel Ibro Amadou Bacharou, chef d’État-major particulier de Tiani.
D’après la télévision d’État, des manifestations ont également eu lieu à l’intérieur du pays. Le Niger est particulièrement remonté contre la Cedeao : cette dernière avait menacé d’intervenir militairement après le coup d’État de juillet 2023, qui avait renversé Mohamed Bazoum.
« Le Burkina n’a pas besoin de tuteurs »
À Ouagadougou, même constat : plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés sur la place de la Nation, parmi lesquels Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le Premier ministre, et des membres de son gouvernement. « La Cedeao est l’une des cordes de notre asservissement, elle a été coupée », a insisté le chef du gouvernement.
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« On n’a pas besoin de tuteurs. Ceux qui sont [membres de] la Cedeao sont toujours sous tutelle », a renchéri Omar Michel Kopia, président de Burkina Remparts, une organisation de la société civile favorable à la junte. À Tenkodogo (centre-est du pays), les manifestants ont recouvert un corps factice du drapeau de la Cedeao et de celui de la France pour marquer « la mort des relations diplomatiques inutiles et paternalistes ».
Au Mali, un rassemblement s’est également tenu, le 28 janvier dans l’après-midi, à Kurukanfuga, aux environs de Bamako. Pour l’un des organisateurs, Samou Samuel Koné, la Cedeao était devenue « une entrave au développement de ses États membres » et « tournait le dos aux idéaux de ses pères fondateurs et au panafricanisme ».
Les trois pays de l’AES ont prévu la mise en circulation d’un passeport commun à compter du 29 janvier, bien que les anciens passeports de la Cedeao restent valables. Ils ont également annoncé la constitution prochaine d’une armée unifiée de 5 000 hommes pour combattre les groupes jihadistes.
(Avec AFP)
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« À bas la Cedeao ! », « Vive l’AES ! », « Laissez-nous gérer notre pays ! »… C’est par des slogans souverainistes que plusieurs milliers de manifestants au Niger, au Mali et au Burkina Faso, ont célébré, le 28 janvier, la sortie de leurs pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), officielle ce 29 janvier.
À Niamey, ils ont défilé dans le centre-ville. Des membres du régime du général Abdourahamane Tiani étaient en tête de cortège. De nombreux slogans ont fusé, hostiles au président français, Emmanuel Macron, ainsi qu’à certains chefs d’État de la région (ceux du Bénin, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire), avec lesquels le Niger entretient des relations tendues.
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Les drapeaux des trois pays sahéliens et celui de la Russie, devenue un partenaire clé de l’AES, ont été brandis. Sur le podium mis en place pour l’occasion, des acrobates et des stars locales de la musique se sont succédé, sur fond de vuvuzelas.
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La Cedeao « contre le peuple »
« Nous sommes ici pour réaffirmer notre départ définitif et irréversible de cette organisation, qui est contre le peuple », a expliqué à l’AFP Falmata Taya, l’une des organisatrices, vêtue d’une robe à l’effigie du chef de la junte nigérienne. « Aujourd’hui, 28 janvier 2025, c’est terminé. Que plus personne ne nous parle de la Cedeao ! », a ajouté le colonel Ibro Amadou Bacharou, chef d’État-major particulier de Tiani.
D’après la télévision d’État, des manifestations ont également eu lieu à l’intérieur du pays. Le Niger est particulièrement remonté contre la Cedeao : cette dernière avait menacé d’intervenir militairement après le coup d’État de juillet 2023, qui avait renversé Mohamed Bazoum.
« Le Burkina n’a pas besoin de tuteurs »
À Ouagadougou, même constat : plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés sur la place de la Nation, parmi lesquels Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le Premier ministre, et des membres de son gouvernement. « La Cedeao est l’une des cordes de notre asservissement, elle a été coupée », a insisté le chef du gouvernement.
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« On n’a pas besoin de tuteurs. Ceux qui sont [membres de] la Cedeao sont toujours sous tutelle », a renchéri Omar Michel Kopia, président de Burkina Remparts, une organisation de la société civile favorable à la junte. À Tenkodogo (centre-est du pays), les manifestants ont recouvert un corps factice du drapeau de la Cedeao et de celui de la France pour marquer « la mort des relations diplomatiques inutiles et paternalistes ».
Au Mali, un rassemblement s’est également tenu, le 28 janvier dans l’après-midi, à Kurukanfuga, aux environs de Bamako. Pour l’un des organisateurs, Samou Samuel Koné, la Cedeao était devenue « une entrave au développement de ses États membres » et « tournait le dos aux idéaux de ses pères fondateurs et au panafricanisme ».
Les trois pays de l’AES ont prévu la mise en circulation d’un passeport commun à compter du 29 janvier, bien que les anciens passeports de la Cedeao restent valables. Ils ont également annoncé la constitution prochaine d’une armée unifiée de 5 000 hommes pour combattre les groupes jihadistes.
(Avec AFP)
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« À bas la Cedeao ! », « Vive l’AES ! », « Laissez-nous gérer notre pays ! »… C’est par des slogans souverainistes que plusieurs milliers de manifestants au Niger, au Mali et au Burkina Faso, ont célébré, le 28 janvier, la sortie de leurs pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), officielle ce 29 janvier.
À Niamey, ils ont défilé dans le centre-ville. Des membres du régime du général Abdourahamane Tiani étaient en tête de cortège. De nombreux slogans ont fusé, hostiles au président français, Emmanuel Macron, ainsi qu’à certains chefs d’État de la région (ceux du Bénin, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire), avec lesquels le Niger entretient des relations tendues.
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La Cedeao « contre le peuple »
« Nous sommes ici pour réaffirmer notre départ définitif et irréversible de cette organisation, qui est contre le peuple », a expliqué à l’AFP Falmata Taya, l’une des organisatrices, vêtue d’une robe à l’effigie du chef de la junte nigérienne. « Aujourd’hui, 28 janvier 2025, c’est terminé. Que plus personne ne nous parle de la Cedeao ! », a ajouté le colonel Ibro Amadou Bacharou, chef d’État-major particulier de Tiani.
D’après la télévision d’État, des manifestations ont également eu lieu à l’intérieur du pays. Le Niger est particulièrement remonté contre la Cedeao : cette dernière avait menacé d’intervenir militairement après le coup d’État de juillet 2023, qui avait renversé Mohamed Bazoum.
« Le Burkina n’a pas besoin de tuteurs »
À Ouagadougou, même constat : plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés sur la place de la Nation, parmi lesquels Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le Premier ministre, et des membres de son gouvernement. « La Cedeao est l’une des cordes de notre asservissement, elle a été coupée », a insisté le chef du gouvernement.
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« On n’a pas besoin de tuteurs. Ceux qui sont [membres de] la Cedeao sont toujours sous tutelle », a renchéri Omar Michel Kopia, président de Burkina Remparts, une organisation de la société civile favorable à la junte. À Tenkodogo (centre-est du pays), les manifestants ont recouvert un corps factice du drapeau de la Cedeao et de celui de la France pour marquer « la mort des relations diplomatiques inutiles et paternalistes ».
Au Mali, un rassemblement s’est également tenu, le 28 janvier dans l’après-midi, à Kurukanfuga, aux environs de Bamako. Pour l’un des organisateurs, Samou Samuel Koné, la Cedeao était devenue « une entrave au développement de ses États membres » et « tournait le dos aux idéaux de ses pères fondateurs et au panafricanisme ».
Les trois pays de l’AES ont prévu la mise en circulation d’un passeport commun à compter du 29 janvier, bien que les anciens passeports de la Cedeao restent valables. Ils ont également annoncé la constitution prochaine d’une armée unifiée de 5 000 hommes pour combattre les groupes jihadistes.
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« À bas la Cedeao ! », « Vive l’AES ! », « Laissez-nous gérer notre pays ! »… C’est par des slogans souverainistes que plusieurs milliers de manifestants au Niger, au Mali et au Burkina Faso, ont célébré, le 28 janvier, la sortie de leurs pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), officielle ce 29 janvier.
À Niamey, ils ont défilé dans le centre-ville. Des membres du régime du général Abdourahamane Tiani étaient en tête de cortège. De nombreux slogans ont fusé, hostiles au président français, Emmanuel Macron, ainsi qu’à certains chefs d’État de la région (ceux du Bénin, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire), avec lesquels le Niger entretient des relations tendues.
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« Nous sommes ici pour réaffirmer notre départ définitif et irréversible de cette organisation, qui est contre le peuple », a expliqué à l’AFP Falmata Taya, l’une des organisatrices, vêtue d’une robe à l’effigie du chef de la junte nigérienne. « Aujourd’hui, 28 janvier 2025, c’est terminé. Que plus personne ne nous parle de la Cedeao ! », a ajouté le colonel Ibro Amadou Bacharou, chef d’État-major particulier de Tiani.
D’après la télévision d’État, des manifestations ont également eu lieu à l’intérieur du pays. Le Niger est particulièrement remonté contre la Cedeao : cette dernière avait menacé d’intervenir militairement après le coup d’État de juillet 2023, qui avait renversé Mohamed Bazoum.
« Le Burkina n’a pas besoin de tuteurs »
À Ouagadougou, même constat : plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés sur la place de la Nation, parmi lesquels Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le Premier ministre, et des membres de son gouvernement. « La Cedeao est l’une des cordes de notre asservissement, elle a été coupée », a insisté le chef du gouvernement.
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Au Mali, un rassemblement s’est également tenu, le 28 janvier dans l’après-midi, à Kurukanfuga, aux environs de Bamako. Pour l’un des organisateurs, Samou Samuel Koné, la Cedeao était devenue « une entrave au développement de ses États membres » et « tournait le dos aux idéaux de ses pères fondateurs et au panafricanisme ».
Les trois pays de l’AES ont prévu la mise en circulation d’un passeport commun à compter du 29 janvier, bien que les anciens passeports de la Cedeao restent valables. Ils ont également annoncé la constitution prochaine d’une armée unifiée de 5 000 hommes pour combattre les groupes jihadistes.
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