La question cruciale du lieu de la rencontre tant attendue entre les Lions indomptables et l’équipe nationale namibienne, prévue pour le 7 septembre prochain, est devenue le champ de bataille de tensions entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports.
D’un côté, Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, propose que le match se déroule dans la ville de Douala, réputée pour son ambiance électrisante et sa passion indéfectible pour le football. De l’autre, Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, prône Yaoundé, la capitale politique, qui disposerait selon lui des infrastructures adéquates et d’une accessibilité optimale pour les autorités et les médias.
« Nous avons décidé que Douala et Garoua étaient les deux villes les plus appropriées pour accueillir ce match crucial », a déclaré Samuel Eto’o, soulignant l’importance d’impliquer des villes qui vibrent au rythme des Lions indomptables. « C’est plus qu’une simple rencontre sportive ; c’est un moment d’unité pour notre pays. »
Cependant, le ministre, dans une manœuvre qui suscite de vives réactions, semble déterminé à faire coïncider cet événement avec l’agenda politique en plaçant Yaoundé au centre des attentions. « Yaoundé est le cœur battant de notre nation et rien ne nous empêche de faire de cette rencontre un exemple de cohésion nationale », a rétorqué Mouelle Kombi. Ce dernier ajoute que l’organisation du match dans la capitale pourrait également renforcer le soutien logistique et médiatique.
Ce bras de fer entre les deux instances ne se limite pas aux simples préférences géographiques. Il rappelle une lutte plus profonde pour le contrôle et l’influence sur le football camerounais, un sport qui transcende les clivages politiques et sociaux. Les supporters des Lions indomptables, quant à eux, se retrouvent pris au milieu de cette guerre des égos, impatient de soutenir leur équipe mais préoccupés par le devenir de leur passion.
Les conséquences de ce débat vont bien au-delà du choix du stade. Alors que les Lyon indomptables ont besoin de soutien dans leurs efforts pour se qualifier pour le tournoi, cette lutte institutionnelle pourrait engendrer un climat de division et de confusion, minant la préparation de l’équipe.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives. La Fecafoot et le ministère des Sports devront trouver un consensus pour ne pas mettre en péril cette rencontre qui est non seulement essentielle pour les intégrateurs de notre fierté nationale, mais aussi pour l’image du football camerounais. La conclusion de cette « guerre des stades » déterminera sans aucun doute le climat dans lequel les Lions entreront sur le terrain face à la Namibie. Entre tensions politiques et passion populaire, le rendez-vous du 7 septembre pourrait bien être le reflet des véritables enjeux du football au Cameroun.
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