Ayachi Zammel, l’un des candidats à l’élection présidentielle tunisienne prévue le 6 octobre, a été condamné à 20 mois de prison pour des accusations de fraude électorale. Son avocat, Abdessattar Messaoudi, dénonce des motivations politiques derrière cette décision. Le tribunal de Jendouba a reconnu Zammel coupable d’avoir falsifié des signatures nécessaires à sa candidature, deux semaines après son arrestation.
Zammel, ancien député et chef du parti Azimoun, fait face à plus de 20 accusations dans différentes juridictions tunisiennes, dont quatre seront examinées ce jeudi . Malgré sa condamnation, l’autorité électorale tunisienne, l’ISIE, a confirmé que son incarcération ne l’empêcherait pas de se présenter à l’élection.
Ce cas s’inscrit dans un contexte plus large de répression des opposants à Kaïs Saïed, avec plusieurs candidats ayant déjà été condamnés pour des infractions similaires selon les informations recueillies par nos confrères de Abcnews. En juillet, Lotfi Mraihi a été condamné à huit mois de prison pour achat de voix, tandis que Nizar Chaari et Karim Gharbi ont également été sanctionnés pour des fraudes liées aux signatures .
Les défenseurs des droits humains, dont Amnesty International, qualifient cette répression de « recul démocratique » et d’« attaque préélectorale » contre les droits fondamentaux en Tunisie .