Publié le 2 avril 2025 Lecture : 2 minutes.
La crise diplomatique entre Paris et Alger s’est notamment cristallisée autour de l’emprisonnement de Boualem Sansal, en Algérie, qui dure depuis novembre 2024. Condamné la semaine dernière à cinq ans de prison ferme par un tribunal correctionnel algérien, l’écrivain a annoncé, ce mercredi 2 avril, faire appel de sa condamnation, indique son avocat français.
L’hypothèse que l’auteur du Serment des barbares, dont l’arrestation avait indigné une partie de la classe politique française, et jusqu’au plus haut niveau de l’État, soit gracié par Abdelmadjid Tebboune circule pourtant depuis plusieurs jours. Mais Me François Zimeray a précisé que l’appel de son client ne l’empêcherait pas d’être gracié. « L’appel ne fait pas obstacle à l’application du droit de grâce, en vertu de l’article 91 de la Constitution algérienne », a-t-il écrit, avant de préciser : « S’il y a une perspective de geste humanitaire, il va de soi que je conseillerai à Boualem Sansal de se désister ».
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Côté algérien, il semblait pourtant entendu que la grâce présidentielle était conditionnée au fait que la condamnation ne soit pas soumise à appel, ni du côté de l’écrivain ni de celui du ministère public. Le délai pour intenter une action étant de dix jours après le jugement, on estimait que la décision de grâce aurait pu être annoncée samedi 5 avril. Certains en France glissent même que la date de la visite à Alger du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait été avancée du 11 au 6 avril afin de coïncider avec une éventuelle décision concernant l’écrivain.
Un contexte de crise diplomatique
Les juristes vont maintenant étudier de près la nouvelle donne légale créée par cet appel, qui ne semble pas simplifier la situation. Pour rappel, Boualem Sansal s’est vu reprocher des propos tenus au média français d’extrême-droite, Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Sa condamnation a été prononcée devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, le 27 mars.
Durant les mois d’emprisonnement de son client, Me Zimeray, mandaté par son éditeur en France, Gallimard, n’a jamais obtenu de l’Algérie le visa qu’il demandait pour participer à la défense de Boualem Sansal. Il a rappelé à plusieurs reprises que son client était « totalement innocent » au vu des charges invoquées contre lui d’atteinte à la sûreté de l’État.
Les relations entre Paris et Alger se sont réchauffées ces derniers jours, avec la publication d’un communiqué commun entre les deux présidences, appelant au « dialogue ».
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(Avec AFP)
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La crise diplomatique entre Paris et Alger s’est notamment cristallisée autour de l’emprisonnement de Boualem Sansal, en Algérie, qui dure depuis novembre 2024. Condamné la semaine dernière à cinq ans de prison ferme par un tribunal correctionnel algérien, l’écrivain a annoncé, ce mercredi 2 avril, faire appel de sa condamnation, indique son avocat français.
L’hypothèse que l’auteur du Serment des barbares, dont l’arrestation avait indigné une partie de la classe politique française, et jusqu’au plus haut niveau de l’État, soit gracié par Abdelmadjid Tebboune circule pourtant depuis plusieurs jours. Mais Me François Zimeray a précisé que l’appel de son client ne l’empêcherait pas d’être gracié. « L’appel ne fait pas obstacle à l’application du droit de grâce, en vertu de l’article 91 de la Constitution algérienne », a-t-il écrit, avant de préciser : « S’il y a une perspective de geste humanitaire, il va de soi que je conseillerai à Boualem Sansal de se désister ».
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Côté algérien, il semblait pourtant entendu que la grâce présidentielle était conditionnée au fait que la condamnation ne soit pas soumise à appel, ni du côté de l’écrivain ni de celui du ministère public. Le délai pour intenter une action étant de dix jours après le jugement, on estimait que la décision de grâce aurait pu être annoncée samedi 5 avril. Certains en France glissent même que la date de la visite à Alger du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait été avancée du 11 au 6 avril afin de coïncider avec une éventuelle décision concernant l’écrivain.
Un contexte de crise diplomatique
Les juristes vont maintenant étudier de près la nouvelle donne légale créée par cet appel, qui ne semble pas simplifier la situation. Pour rappel, Boualem Sansal s’est vu reprocher des propos tenus au média français d’extrême-droite, Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Sa condamnation a été prononcée devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, le 27 mars.
Durant les mois d’emprisonnement de son client, Me Zimeray, mandaté par son éditeur en France, Gallimard, n’a jamais obtenu de l’Algérie le visa qu’il demandait pour participer à la défense de Boualem Sansal. Il a rappelé à plusieurs reprises que son client était « totalement innocent » au vu des charges invoquées contre lui d’atteinte à la sûreté de l’État.
Les relations entre Paris et Alger se sont réchauffées ces derniers jours, avec la publication d’un communiqué commun entre les deux présidences, appelant au « dialogue ».
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La crise diplomatique entre Paris et Alger s’est notamment cristallisée autour de l’emprisonnement de Boualem Sansal, en Algérie, qui dure depuis novembre 2024. Condamné la semaine dernière à cinq ans de prison ferme par un tribunal correctionnel algérien, l’écrivain a annoncé, ce mercredi 2 avril, faire appel de sa condamnation, indique son avocat français.
L’hypothèse que l’auteur du Serment des barbares, dont l’arrestation avait indigné une partie de la classe politique française, et jusqu’au plus haut niveau de l’État, soit gracié par Abdelmadjid Tebboune circule pourtant depuis plusieurs jours. Mais Me François Zimeray a précisé que l’appel de son client ne l’empêcherait pas d’être gracié. « L’appel ne fait pas obstacle à l’application du droit de grâce, en vertu de l’article 91 de la Constitution algérienne », a-t-il écrit, avant de préciser : « S’il y a une perspective de geste humanitaire, il va de soi que je conseillerai à Boualem Sansal de se désister ».
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Les juristes vont maintenant étudier de près la nouvelle donne légale créée par cet appel, qui ne semble pas simplifier la situation. Pour rappel, Boualem Sansal s’est vu reprocher des propos tenus au média français d’extrême-droite, Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Sa condamnation a été prononcée devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, le 27 mars.
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L’hypothèse que l’auteur du Serment des barbares, dont l’arrestation avait indigné une partie de la classe politique française, et jusqu’au plus haut niveau de l’État, soit gracié par Abdelmadjid Tebboune circule pourtant depuis plusieurs jours. Mais Me François Zimeray a précisé que l’appel de son client ne l’empêcherait pas d’être gracié. « L’appel ne fait pas obstacle à l’application du droit de grâce, en vertu de l’article 91 de la Constitution algérienne », a-t-il écrit, avant de préciser : « S’il y a une perspective de geste humanitaire, il va de soi que je conseillerai à Boualem Sansal de se désister ».
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Les juristes vont maintenant étudier de près la nouvelle donne légale créée par cet appel, qui ne semble pas simplifier la situation. Pour rappel, Boualem Sansal s’est vu reprocher des propos tenus au média français d’extrême-droite, Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Sa condamnation a été prononcée devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, le 27 mars.
Durant les mois d’emprisonnement de son client, Me Zimeray, mandaté par son éditeur en France, Gallimard, n’a jamais obtenu de l’Algérie le visa qu’il demandait pour participer à la défense de Boualem Sansal. Il a rappelé à plusieurs reprises que son client était « totalement innocent » au vu des charges invoquées contre lui d’atteinte à la sûreté de l’État.
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