Publié le 27 mars 2025 Lecture : 2 minutes.
Le jugement est tombé, plus de quatre mois après son arrestation en Algérie, qui avait provoqué l’indignation d’une grande partie de la classe politique française. L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, ce jeudi 27 mars. Le juge n’a pas complètement suivi les réquisitions du parquet, qui réclamait dix ans ferme contre l’auteur du Serment des barbares.
Boualem Sansal était en particulier poursuivi pour atteinte à l’intégrité du territoire. Il avait repris à son compte, dans Frontières, un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie durant la colonisation française. D’après certains médias algériens, il serait aussi accusé « d’outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».
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Lors de son procès, l’écrivain a nié toute intention de porter atteinte à son pays, expliquant avoir exercé sa « liberté d’expression » et exprimé « une opinion », mais a reconnu, selon le journal algérien Echorouk, avoir sous-estimé la portée de ses déclarations. La même source précise qu’il serait apparu « en bonne santé » bien que, selon son conseil, il soit atteint d’un cancer. Il n’était pas accompagné d’un avocat.
Soutien des autorités françaises
Des centaines de personnes s’étaient réunies, mardi 25 mars, à Paris, en soutien au détenu. Parmi elles, de nombreuses personnalités politiques, notamment des ministres, comme celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, et des membres de la droite ou de l’extrême-droite. La cheffe de file des députés Rassemblement national, Marine Le Pen et l’ancien Premier ministre Gabriel Attal étaient également présents.
La situation de l’écrivain préoccupe au plus haut niveau de l’État français puisque le soir des réquisitions, le président Emmanuel Macron avait demandé sa libération rapide, disant avoir confiance dans « la clairvoyance » de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui sait « que tout ça [les chefs d’accusation] n’est pas sérieux ». Sur la crise diplomatique entre les deux pays, ce dernier avait tenté d’apaiser les tensions en assurant auprès de la presse, le 22 mars, que le contentieux était « entre de bonnes mains », avec comme « unique point de repère » son « alter ego » Emmanuel Macron.
(Avec AFP)
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Le jugement est tombé, plus de quatre mois après son arrestation en Algérie, qui avait provoqué l’indignation d’une grande partie de la classe politique française. L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, ce jeudi 27 mars. Le juge n’a pas complètement suivi les réquisitions du parquet, qui réclamait dix ans ferme contre l’auteur du Serment des barbares.
Boualem Sansal était en particulier poursuivi pour atteinte à l’intégrité du territoire. Il avait repris à son compte, dans Frontières, un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie durant la colonisation française. D’après certains médias algériens, il serait aussi accusé « d’outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».
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Lors de son procès, l’écrivain a nié toute intention de porter atteinte à son pays, expliquant avoir exercé sa « liberté d’expression » et exprimé « une opinion », mais a reconnu, selon le journal algérien Echorouk, avoir sous-estimé la portée de ses déclarations. La même source précise qu’il serait apparu « en bonne santé » bien que, selon son conseil, il soit atteint d’un cancer. Il n’était pas accompagné d’un avocat.
Soutien des autorités françaises
Des centaines de personnes s’étaient réunies, mardi 25 mars, à Paris, en soutien au détenu. Parmi elles, de nombreuses personnalités politiques, notamment des ministres, comme celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, et des membres de la droite ou de l’extrême-droite. La cheffe de file des députés Rassemblement national, Marine Le Pen et l’ancien Premier ministre Gabriel Attal étaient également présents.
La situation de l’écrivain préoccupe au plus haut niveau de l’État français puisque le soir des réquisitions, le président Emmanuel Macron avait demandé sa libération rapide, disant avoir confiance dans « la clairvoyance » de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui sait « que tout ça [les chefs d’accusation] n’est pas sérieux ». Sur la crise diplomatique entre les deux pays, ce dernier avait tenté d’apaiser les tensions en assurant auprès de la presse, le 22 mars, que le contentieux était « entre de bonnes mains », avec comme « unique point de repère » son « alter ego » Emmanuel Macron.
(Avec AFP)
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Boualem Sansal était en particulier poursuivi pour atteinte à l’intégrité du territoire. Il avait repris à son compte, dans Frontières, un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie durant la colonisation française. D’après certains médias algériens, il serait aussi accusé « d’outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».
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Soutien des autorités françaises
Des centaines de personnes s’étaient réunies, mardi 25 mars, à Paris, en soutien au détenu. Parmi elles, de nombreuses personnalités politiques, notamment des ministres, comme celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, et des membres de la droite ou de l’extrême-droite. La cheffe de file des députés Rassemblement national, Marine Le Pen et l’ancien Premier ministre Gabriel Attal étaient également présents.
La situation de l’écrivain préoccupe au plus haut niveau de l’État français puisque le soir des réquisitions, le président Emmanuel Macron avait demandé sa libération rapide, disant avoir confiance dans « la clairvoyance » de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui sait « que tout ça [les chefs d’accusation] n’est pas sérieux ». Sur la crise diplomatique entre les deux pays, ce dernier avait tenté d’apaiser les tensions en assurant auprès de la presse, le 22 mars, que le contentieux était « entre de bonnes mains », avec comme « unique point de repère » son « alter ego » Emmanuel Macron.
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Boualem Sansal était en particulier poursuivi pour atteinte à l’intégrité du territoire. Il avait repris à son compte, dans Frontières, un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie durant la colonisation française. D’après certains médias algériens, il serait aussi accusé « d’outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».
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Soutien des autorités françaises
Des centaines de personnes s’étaient réunies, mardi 25 mars, à Paris, en soutien au détenu. Parmi elles, de nombreuses personnalités politiques, notamment des ministres, comme celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, et des membres de la droite ou de l’extrême-droite. La cheffe de file des députés Rassemblement national, Marine Le Pen et l’ancien Premier ministre Gabriel Attal étaient également présents.
La situation de l’écrivain préoccupe au plus haut niveau de l’État français puisque le soir des réquisitions, le président Emmanuel Macron avait demandé sa libération rapide, disant avoir confiance dans « la clairvoyance » de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui sait « que tout ça [les chefs d’accusation] n’est pas sérieux ». Sur la crise diplomatique entre les deux pays, ce dernier avait tenté d’apaiser les tensions en assurant auprès de la presse, le 22 mars, que le contentieux était « entre de bonnes mains », avec comme « unique point de repère » son « alter ego » Emmanuel Macron.
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