Les autorités burkinabè ont récemment révélé avoir déjoué plusieurs tentatives de déstabilisation qui, selon elles, auraient été orchestrées par l’ancien président de transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ainsi que par d’anciens ministres. Dans une déclaration marquante diffusée sur la télévision nationale, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a affirmé : « Nous avons pu déjouer plusieurs tentatives de déstabilisation aussi pernicieuses qu’incessantes ».
Un complot complexe
Le ministre a décrit un complot impliquant divers acteurs civils et militaires, certains ayant quitté le territoire national pour participer à des opérations de propagande et de déstabilisation. Il a désigné Damiba comme le « chef du volet militaire de ce complot », soulignant que ce dernier avait pris le pouvoir par un coup d’État en janvier 2022 avant d’être évincé en septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, actuellement au pouvoir.
Des attaques violentes
La première attaque liée à cette opération de déstabilisation a eu lieu le 24 août 2024 à Barsalogho, où plusieurs civils ont été tués dans une offensive revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Cette attaque a été perçue comme un précurseur des efforts visant à semer le chaos et à affaiblir le régime en place.
Accusations envers l’étranger
Mahamadou Sana a également accusé des ressortissants burkinabè vivant à l’étranger, notamment en Côte d’Ivoire, d’être impliqués dans ces activités subversives. Il a spécifiquement mentionné Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, comme l’un des instigateurs du complot. Ces accusations pourraient exacerber les tensions entre les deux pays.
Réactions et perspectives
Cette situation a suscité des inquiétudes parmi la population burkinabè, déjà confrontée à une crise sécuritaire prolongée. Le gouvernement militaire appelle les citoyens à rester vigilants face à ces menaces persistantes. Alors que le Burkina Faso continue de naviguer dans un environnement politique instable, les implications géopolitiques de ces événements pourraient avoir des conséquences durables sur la sécurité régionale.
Alors que les autorités s’efforcent de maintenir l’ordre et la stabilité, la lutte pour le pouvoir au sein du pays demeure un défi majeur qui nécessite une attention constante et des réponses adaptées.
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