Lors d’un point de presse tenu dans la capitale, le ministre a souligné que le système de géolocalisation GPS permettra de suivre en temps réel les déplacements des véhicules interurbains. En cas de déviation de l’itinéraire prévu ou de comportement dangereux, les autorités compétentes seront immédiatement alertées, ce qui permettra d’intervenir rapidement.
« La sécurité routière est une priorité nationale. Nous ne pouvons plus tolérer les nombreuses pertes de vies humaines sur nos routes. Ces nouvelles mesures visent à protéger les passagers tout en assurant une meilleure régulation du secteur », a déclaré le ministre Ngalle Bibehe.
À partir du 1er janvier 2024, tous les transporteurs interurbains au Cameroun devront être équipés de dispositifs GPS sous peine de sanctions financières sévères et d’une suspension de leurs activités. Cette mesure s’applique également aux compagnies de transport dont les véhicules transitent par les principales routes nationales.
Les experts en sécurité routière estiment que l’instauration de ce système pourrait contribuer significativement à la réduction du nombre d’accidents, souvent dus à des excès de vitesse, à l’imprudence des conducteurs ou à l’absence de surveillance. Selon les statistiques récentes, le Cameroun a enregistré plus de 1 200 accidents mortels en 2022, un chiffre qui a poussé le gouvernement à agir.
En réponse aux inquiétudes des syndicats de transporteurs concernant le coût de l’équipement GPS, le ministre a promis de réfléchir à des mécanismes de soutien, notamment par des facilités de paiement et une collaboration avec des fournisseurs locaux pour une installation à coût réduit.
Parallèlement, le ministre a annoncé une campagne de sensibilisation intensive destinée aux usagers de la route, incluant des ateliers de formation sur la sécurité routière pour les conducteurs, afin de promouvoir une conduite responsable et respectueuse des règles de circulation.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de réformes visant à moderniser le secteur des transports au Cameroun. Le gouvernement espère que la mise en œuvre de ces mesures contribuera à instaurer une culture de sécurité routière plus forte et, in fine, à sauver des vies.
Le ministre Ngalle Bibehe a conclu en affirmant que « la route appartient à tous, et chacun a le devoir de contribuer à sa sécurité ». Cette déclaration laisse présager un engagement renouvelé pour faire des routes camerounaises un espace sécurisé pour tous les usagers.