La 29e Conférence des Parties (COP29) sur le changement climatique, qui se déroule à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, est marquée par une mobilisation sans précédent des pays africains. Alors que les températures mondiales continuent de battre des records et que les catastrophes climatiques se multiplient sur le continent, les dirigeants africains insistent sur la nécessité d’une justice climatique et d’un soutien financier accru pour faire face à cette crise.
Un appel urgent à l’aide financière
Les pays africains, qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique, ont renouvelé leur demande d’un soutien financier substantiel. Tosi Mpanu Mpanu, négociateur de la République Démocratique du Congo à la COP, a souligné que le continent a besoin de 1 300 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris. Cette somme vise à faciliter la transition vers des énergies renouvelables et à renforcer la résilience des pays face aux inondations, sécheresses et autres catastrophes climatiques.
La lutte pour l’équité climatique
L’Afrique représente environ 17 % de la population mondiale mais n’émet qu’environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pourtant, elle est l’une des régions les plus vulnérables aux impacts du changement climatique. Les leaders africains soulignent que les pays développés, responsables historiques des émissions, doivent assumer leur part de responsabilité et contribuer équitablement à la lutte contre le changement climatique.
La question de la justice climatique est au cœur des débats. Les pays africains réclament non seulement un soutien financier mais aussi une reconnaissance des pertes et dommages causés par le changement climatique. Cela inclut des mécanismes pour compenser les pertes économiques dues aux catastrophes climatiques qui frappent régulièrement le continent.
Vers un futur durable
Les discussions à Bakou ne se limitent pas uniquement aux financements. Les pays africains cherchent également à partager leurs expériences et innovations en matière d’adaptation au changement climatique. Des initiatives telles que la végétalisation des cours d’école au Cameroun illustrent comment les communautés locales s’adaptent aux défis environnementaux tout en améliorant leur cadre de vie.
La COP29 représente une occasion cruciale pour réévaluer les engagements mondiaux en matière de climat et pour mettre en œuvre des solutions concrètes face à une crise qui menace l’avenir du continent africain. Alors que les discussions avancent, il est essentiel que les promesses se traduisent par des actions significatives afin d’assurer un avenir durable pour tous.