Le 17 octobre, les autorités ivoiriennes ont annoncé la dissolution de toutes les associations syndicales étudiantes dans le pays. Cette décision a été prise lors d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), présidée par le président Alassane Ouattara, et vise à assainir les campus universitaires et à lutter contre la violence qui a récemment secoué le milieu scolaire.
Contexte des Violences
Cette mesure fait suite à l’assassinat tragique de deux étudiants, membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), qui a suscité une onde de choc dans le pays. Les autorités ont accusé certains membres de cette fédération d’être impliqués dans ces actes violents. En réponse, le gouvernement avait déjà interdit « à titre conservatoire » les activités des associations estudiantines et scolaires sur l’ensemble du territoire national.
Actions Gouvernementales
Le Conseil national de sécurité (CNS) a mis en place plusieurs mesures pour restaurer la sécurité sur les campus universitaires. Parmi celles-ci, on note l’interpellation de 17 étudiants, incluant le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Sié Kambou. En outre, environ 5 000 personnes irrégulièrement logées dans les cités universitaires d’Abidjan, Bouaké et Daloa ont été expulsées.
Les forces de sécurité ont également récupéré un important arsenal comprenant des machettes et des grenades, tout en procédant à la fermeture de plusieurs établissements considérés comme illégaux. Ces actions visent à assainir le milieu universitaire et à prévenir toute nouvelle violence sur les campus.
La dissolution des syndicats étudiants a suscité des réactions variées au sein de la population. Si certains voient cela comme une nécessité pour rétablir l’ordre, d’autres craignent que ces mesures ne portent atteinte à la liberté d’expression et aux droits des étudiants. Le gouvernement a promis de maintenir une présence policière sur les campus afin d’assurer un climat propice à l’éducation.
Le CNS a exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus jusqu’à présent et a décidé de poursuivre ces efforts pour éliminer toutes les pratiques illégales sur les campus. Cependant, il reste à voir comment ces mesures affecteront la dynamique étudiante en Côte d’Ivoire et si elles contribueront réellement à un environnement académique plus sûr et serein.