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Accueil Gabon

Création d’un «parti présidentiel» : Encore des incertitudes | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Roxanne Bouenguidi Par Roxanne Bouenguidi
26 juin 2025
Temps de lecture :4 minutes de lecture
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creation-d’un-«parti-presidentiel»-:-encore-des-incertitudes-|-gabonreview.com-|-actualite-du-gabon-|

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poste par Roxanne Bouenguidi / 26 juin, 2025

L’idée a beau faire son chemin, elle n’en demeure pas moins source de conflits d’interprétation. Même si ses promoteurs s’en défendront, le report de l’assemblée générale constitutive est révélatrice de doutes et incertitudes.

Oligui Nguéma ne gagnerait-il pas à œuvrer au maintien de la sérénité et du consensus ambiants ? Doit-il donner l’impression de soutenir la naissance d’une lessiveuse pour politiques au passé controversé ? © GabonReview (montage)

La démission de Paul Biyoghé Mba avait énormément fait jaser. Dans les salons feutrés, comme sur les réseaux sociaux, les analyses et commentaires fusaient de toutes parts. Et pour cause : dès après la chute d’Ali Bongo, son tout premier Premier ministre s’est démené pour apparaître comme le principal artisan du repositionnement et de la reconstruction du Parti démocratique gabonais (PDG). Depuis le 23 mai dernier et l’annonce de son divorce d’avec l’ex-parti unique, il est présenté comme l’un des architectes d’un parti en gestation, appelé à devenir un instrument politique au service du président de la République. Dans un tel climat, il n’est pas rare d’entendre des observateurs interroger le sens de son engagement et, plus largement, les motivations des «bâtisseurs» autoproclamés, généralement traités de «profito-situationnistes» ou de «feuilles mortes». Au-delà, cette polémique porte sur la pertinence et la légalité de leur initiative.

Lessiveuse pour politiques au passé controversé 

Dans l’attente d’une assemblée générale constitutive, de nouveau reportée au 5 juin prochain, le futur «parti présidentiel» défraie la chronique. Au plan politique, certains redoutent un retour à l’ère du parti-Etat, avec un président de la République peu «juste envers tous», mais généreux avec quelques-uns. Au plan institutionnel, d’autres n’en cernent pas la plus-value, les relations entre l’exécutif et le législatif ayant été reconfigurées par la Constitution du 19 décembre 2024. Au plan juridique, il s’en trouve pour émettre des réserves, les dispositions communes aux élections faisant obligation aux personnalités élues en indépendants de ne pas adhérer aux partis légalement reconnus sous peine d’annulation de leurs mandats. L’idée d’un «parti présidentiel» a beau faire son chemin, elle n’en demeure pas moins source de conflits d’interprétation. En dépit des circonvolutions rhétoriques, elle ne semble pas de nature à rassembler. Bien au contraire.

De prime abord, la création d’un «parti présidentiel» relève de la nécessité. Se fondant sur des exemples venus de pays à régimes semi-présidentiel et parlementaire, cette initiative vise à offrir au président de la République la garantie d’une majorité parlementaire à même de l’accompagner. Cela s’entend, se comprend et peut se soutenir. Mais, eu égard aux dispositions juridiques et au regard du contexte politique, ça se discute et semble moins pertinent. Brice Clotaire Oligui Nguéma a-t-il intérêt à s’engager dans une opération à la légalité suspecte, au risque de raviver des souvenirs peu glorieux voire de polluer l’atmosphère ? Ne gagnerait-il pas à œuvrer au maintien de la sérénité et du consensus ambiants ? Doit-il donner l’impression de soutenir la naissance d’une lessiveuse pour politiques au passé controversé ? À l’évidence, le président de la République doit encore peser le pour et le contre.

Insuffisances dans la conception

Comment clore le débat juridique ? En demandant à la Cour constitutionnelle de se prononcer sur l’alinéa 3 de l’article 82 du Code électoral ? Mais, la juridiction a déjà déclaré l’ensemble du texte conforme à la Constitution. Comment en finir avec les supputations sur les conséquences d’une éventuelle cohabitation entre le président de la République et une majorité parlementaire opposée ? En rappelant cet élément fondamental : peu importent les circonstances, la promulgation des lois et la dissolution parlementaire resteront des armes de dissuasion pour le président de la République. Comment tordre le cou aux appréhensions relatives à un possible désengagement des alliés ? En convoquant les dispositions constitutionnelles, l’exception à la nullité du mandat impératif ayant été supprimée, donnant aux députés une plus grande autonomie vis-à-vis de leurs partis. Veut-on d’un président de la République otage de «ses députés» et victime d’un chantage permanent ? À chacun d’apprécier.

Même si les promoteurs du «parti présidentiel» s’en défendront toujours, le report de l’assemblée générale constitutive est révélatrice de doutes et incertitudes. En tout cas, il traduit des insuffisances dans la conception, le projet ayant manifestement été peu théorisé et pas évalué. Certains évoquent la nécessité de «laisser place aux célébrations et rituels traditionnels organisés dans l’Estuaire». Mais, comme s’en inquiète une militante PDG bien connue, «avant de prendre la parole sous l’arbre à palabres (le président de la République) n’était-il pas au courant de (la tenue) de (cette) cérémonie traditionnelle Mpongwè ?» Et d’interroger : «Sabotage ? Volonté de (..) détruire son image ? Incompétence ?». Si la stratégie n’est pas réévaluée, on peut s’attendre à d’autres surprises voire à de nouveaux ratés.

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poste par Roxanne Bouenguidi / 26 juin, 2025

L’idée a beau faire son chemin, elle n’en demeure pas moins source de conflits d’interprétation. Même si ses promoteurs s’en défendront, le report de l’assemblée générale constitutive est révélatrice de doutes et incertitudes.

Oligui Nguéma ne gagnerait-il pas à œuvrer au maintien de la sérénité et du consensus ambiants ? Doit-il donner l’impression de soutenir la naissance d’une lessiveuse pour politiques au passé controversé ? © GabonReview (montage)

La démission de Paul Biyoghé Mba avait énormément fait jaser. Dans les salons feutrés, comme sur les réseaux sociaux, les analyses et commentaires fusaient de toutes parts. Et pour cause : dès après la chute d’Ali Bongo, son tout premier Premier ministre s’est démené pour apparaître comme le principal artisan du repositionnement et de la reconstruction du Parti démocratique gabonais (PDG). Depuis le 23 mai dernier et l’annonce de son divorce d’avec l’ex-parti unique, il est présenté comme l’un des architectes d’un parti en gestation, appelé à devenir un instrument politique au service du président de la République. Dans un tel climat, il n’est pas rare d’entendre des observateurs interroger le sens de son engagement et, plus largement, les motivations des «bâtisseurs» autoproclamés, généralement traités de «profito-situationnistes» ou de «feuilles mortes». Au-delà, cette polémique porte sur la pertinence et la légalité de leur initiative.

Lessiveuse pour politiques au passé controversé 

Dans l’attente d’une assemblée générale constitutive, de nouveau reportée au 5 juin prochain, le futur «parti présidentiel» défraie la chronique. Au plan politique, certains redoutent un retour à l’ère du parti-Etat, avec un président de la République peu «juste envers tous», mais généreux avec quelques-uns. Au plan institutionnel, d’autres n’en cernent pas la plus-value, les relations entre l’exécutif et le législatif ayant été reconfigurées par la Constitution du 19 décembre 2024. Au plan juridique, il s’en trouve pour émettre des réserves, les dispositions communes aux élections faisant obligation aux personnalités élues en indépendants de ne pas adhérer aux partis légalement reconnus sous peine d’annulation de leurs mandats. L’idée d’un «parti présidentiel» a beau faire son chemin, elle n’en demeure pas moins source de conflits d’interprétation. En dépit des circonvolutions rhétoriques, elle ne semble pas de nature à rassembler. Bien au contraire.

De prime abord, la création d’un «parti présidentiel» relève de la nécessité. Se fondant sur des exemples venus de pays à régimes semi-présidentiel et parlementaire, cette initiative vise à offrir au président de la République la garantie d’une majorité parlementaire à même de l’accompagner. Cela s’entend, se comprend et peut se soutenir. Mais, eu égard aux dispositions juridiques et au regard du contexte politique, ça se discute et semble moins pertinent. Brice Clotaire Oligui Nguéma a-t-il intérêt à s’engager dans une opération à la légalité suspecte, au risque de raviver des souvenirs peu glorieux voire de polluer l’atmosphère ? Ne gagnerait-il pas à œuvrer au maintien de la sérénité et du consensus ambiants ? Doit-il donner l’impression de soutenir la naissance d’une lessiveuse pour politiques au passé controversé ? À l’évidence, le président de la République doit encore peser le pour et le contre.

Insuffisances dans la conception

Comment clore le débat juridique ? En demandant à la Cour constitutionnelle de se prononcer sur l’alinéa 3 de l’article 82 du Code électoral ? Mais, la juridiction a déjà déclaré l’ensemble du texte conforme à la Constitution. Comment en finir avec les supputations sur les conséquences d’une éventuelle cohabitation entre le président de la République et une majorité parlementaire opposée ? En rappelant cet élément fondamental : peu importent les circonstances, la promulgation des lois et la dissolution parlementaire resteront des armes de dissuasion pour le président de la République. Comment tordre le cou aux appréhensions relatives à un possible désengagement des alliés ? En convoquant les dispositions constitutionnelles, l’exception à la nullité du mandat impératif ayant été supprimée, donnant aux députés une plus grande autonomie vis-à-vis de leurs partis. Veut-on d’un président de la République otage de «ses députés» et victime d’un chantage permanent ? À chacun d’apprécier.

Même si les promoteurs du «parti présidentiel» s’en défendront toujours, le report de l’assemblée générale constitutive est révélatrice de doutes et incertitudes. En tout cas, il traduit des insuffisances dans la conception, le projet ayant manifestement été peu théorisé et pas évalué. Certains évoquent la nécessité de «laisser place aux célébrations et rituels traditionnels organisés dans l’Estuaire». Mais, comme s’en inquiète une militante PDG bien connue, «avant de prendre la parole sous l’arbre à palabres (le président de la République) n’était-il pas au courant de (la tenue) de (cette) cérémonie traditionnelle Mpongwè ?» Et d’interroger : «Sabotage ? Volonté de (..) détruire son image ? Incompétence ?». Si la stratégie n’est pas réévaluée, on peut s’attendre à d’autres surprises voire à de nouveaux ratés.

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Oligui Nguéma ne gagnerait-il pas à œuvrer au maintien de la sérénité et du consensus ambiants ? Doit-il donner l’impression de soutenir la naissance d’une lessiveuse pour politiques au passé controversé ? © GabonReview (montage)

La démission de Paul Biyoghé Mba avait énormément fait jaser. Dans les salons feutrés, comme sur les réseaux sociaux, les analyses et commentaires fusaient de toutes parts. Et pour cause : dès après la chute d’Ali Bongo, son tout premier Premier ministre s’est démené pour apparaître comme le principal artisan du repositionnement et de la reconstruction du Parti démocratique gabonais (PDG). Depuis le 23 mai dernier et l’annonce de son divorce d’avec l’ex-parti unique, il est présenté comme l’un des architectes d’un parti en gestation, appelé à devenir un instrument politique au service du président de la République. Dans un tel climat, il n’est pas rare d’entendre des observateurs interroger le sens de son engagement et, plus largement, les motivations des «bâtisseurs» autoproclamés, généralement traités de «profito-situationnistes» ou de «feuilles mortes». Au-delà, cette polémique porte sur la pertinence et la légalité de leur initiative.

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Dans l’attente d’une assemblée générale constitutive, de nouveau reportée au 5 juin prochain, le futur «parti présidentiel» défraie la chronique. Au plan politique, certains redoutent un retour à l’ère du parti-Etat, avec un président de la République peu «juste envers tous», mais généreux avec quelques-uns. Au plan institutionnel, d’autres n’en cernent pas la plus-value, les relations entre l’exécutif et le législatif ayant été reconfigurées par la Constitution du 19 décembre 2024. Au plan juridique, il s’en trouve pour émettre des réserves, les dispositions communes aux élections faisant obligation aux personnalités élues en indépendants de ne pas adhérer aux partis légalement reconnus sous peine d’annulation de leurs mandats. L’idée d’un «parti présidentiel» a beau faire son chemin, elle n’en demeure pas moins source de conflits d’interprétation. En dépit des circonvolutions rhétoriques, elle ne semble pas de nature à rassembler. Bien au contraire.

De prime abord, la création d’un «parti présidentiel» relève de la nécessité. Se fondant sur des exemples venus de pays à régimes semi-présidentiel et parlementaire, cette initiative vise à offrir au président de la République la garantie d’une majorité parlementaire à même de l’accompagner. Cela s’entend, se comprend et peut se soutenir. Mais, eu égard aux dispositions juridiques et au regard du contexte politique, ça se discute et semble moins pertinent. Brice Clotaire Oligui Nguéma a-t-il intérêt à s’engager dans une opération à la légalité suspecte, au risque de raviver des souvenirs peu glorieux voire de polluer l’atmosphère ? Ne gagnerait-il pas à œuvrer au maintien de la sérénité et du consensus ambiants ? Doit-il donner l’impression de soutenir la naissance d’une lessiveuse pour politiques au passé controversé ? À l’évidence, le président de la République doit encore peser le pour et le contre.

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Comment clore le débat juridique ? En demandant à la Cour constitutionnelle de se prononcer sur l’alinéa 3 de l’article 82 du Code électoral ? Mais, la juridiction a déjà déclaré l’ensemble du texte conforme à la Constitution. Comment en finir avec les supputations sur les conséquences d’une éventuelle cohabitation entre le président de la République et une majorité parlementaire opposée ? En rappelant cet élément fondamental : peu importent les circonstances, la promulgation des lois et la dissolution parlementaire resteront des armes de dissuasion pour le président de la République. Comment tordre le cou aux appréhensions relatives à un possible désengagement des alliés ? En convoquant les dispositions constitutionnelles, l’exception à la nullité du mandat impératif ayant été supprimée, donnant aux députés une plus grande autonomie vis-à-vis de leurs partis. Veut-on d’un président de la République otage de «ses députés» et victime d’un chantage permanent ? À chacun d’apprécier.

Même si les promoteurs du «parti présidentiel» s’en défendront toujours, le report de l’assemblée générale constitutive est révélatrice de doutes et incertitudes. En tout cas, il traduit des insuffisances dans la conception, le projet ayant manifestement été peu théorisé et pas évalué. Certains évoquent la nécessité de «laisser place aux célébrations et rituels traditionnels organisés dans l’Estuaire». Mais, comme s’en inquiète une militante PDG bien connue, «avant de prendre la parole sous l’arbre à palabres (le président de la République) n’était-il pas au courant de (la tenue) de (cette) cérémonie traditionnelle Mpongwè ?» Et d’interroger : «Sabotage ? Volonté de (..) détruire son image ? Incompétence ?». Si la stratégie n’est pas réévaluée, on peut s’attendre à d’autres surprises voire à de nouveaux ratés.

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L’idée a beau faire son chemin, elle n’en demeure pas moins source de conflits d’interprétation. Même si ses promoteurs s’en défendront, le report de l’assemblée générale constitutive est révélatrice de doutes et incertitudes.

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Lessiveuse pour politiques au passé controversé 

Dans l’attente d’une assemblée générale constitutive, de nouveau reportée au 5 juin prochain, le futur «parti présidentiel» défraie la chronique. Au plan politique, certains redoutent un retour à l’ère du parti-Etat, avec un président de la République peu «juste envers tous», mais généreux avec quelques-uns. Au plan institutionnel, d’autres n’en cernent pas la plus-value, les relations entre l’exécutif et le législatif ayant été reconfigurées par la Constitution du 19 décembre 2024. Au plan juridique, il s’en trouve pour émettre des réserves, les dispositions communes aux élections faisant obligation aux personnalités élues en indépendants de ne pas adhérer aux partis légalement reconnus sous peine d’annulation de leurs mandats. L’idée d’un «parti présidentiel» a beau faire son chemin, elle n’en demeure pas moins source de conflits d’interprétation. En dépit des circonvolutions rhétoriques, elle ne semble pas de nature à rassembler. Bien au contraire.

De prime abord, la création d’un «parti présidentiel» relève de la nécessité. Se fondant sur des exemples venus de pays à régimes semi-présidentiel et parlementaire, cette initiative vise à offrir au président de la République la garantie d’une majorité parlementaire à même de l’accompagner. Cela s’entend, se comprend et peut se soutenir. Mais, eu égard aux dispositions juridiques et au regard du contexte politique, ça se discute et semble moins pertinent. Brice Clotaire Oligui Nguéma a-t-il intérêt à s’engager dans une opération à la légalité suspecte, au risque de raviver des souvenirs peu glorieux voire de polluer l’atmosphère ? Ne gagnerait-il pas à œuvrer au maintien de la sérénité et du consensus ambiants ? Doit-il donner l’impression de soutenir la naissance d’une lessiveuse pour politiques au passé controversé ? À l’évidence, le président de la République doit encore peser le pour et le contre.

Insuffisances dans la conception

Comment clore le débat juridique ? En demandant à la Cour constitutionnelle de se prononcer sur l’alinéa 3 de l’article 82 du Code électoral ? Mais, la juridiction a déjà déclaré l’ensemble du texte conforme à la Constitution. Comment en finir avec les supputations sur les conséquences d’une éventuelle cohabitation entre le président de la République et une majorité parlementaire opposée ? En rappelant cet élément fondamental : peu importent les circonstances, la promulgation des lois et la dissolution parlementaire resteront des armes de dissuasion pour le président de la République. Comment tordre le cou aux appréhensions relatives à un possible désengagement des alliés ? En convoquant les dispositions constitutionnelles, l’exception à la nullité du mandat impératif ayant été supprimée, donnant aux députés une plus grande autonomie vis-à-vis de leurs partis. Veut-on d’un président de la République otage de «ses députés» et victime d’un chantage permanent ? À chacun d’apprécier.

Même si les promoteurs du «parti présidentiel» s’en défendront toujours, le report de l’assemblée générale constitutive est révélatrice de doutes et incertitudes. En tout cas, il traduit des insuffisances dans la conception, le projet ayant manifestement été peu théorisé et pas évalué. Certains évoquent la nécessité de «laisser place aux célébrations et rituels traditionnels organisés dans l’Estuaire». Mais, comme s’en inquiète une militante PDG bien connue, «avant de prendre la parole sous l’arbre à palabres (le président de la République) n’était-il pas au courant de (la tenue) de (cette) cérémonie traditionnelle Mpongwè ?» Et d’interroger : «Sabotage ? Volonté de (..) détruire son image ? Incompétence ?». Si la stratégie n’est pas réévaluée, on peut s’attendre à d’autres surprises voire à de nouveaux ratés.

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