La récente crue du fleuve Sénégal a provoqué des ravages considérables dans plusieurs régions du pays, laissant des milliers de personnes dans un état de désarroi total peut-on voir sur le reportage de nos confrère de VOA. Les inondations ont touché plus de 80 villages, principalement dans les régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda, entraînant la destruction de milliers d’hectares de terres agricoles .
L’agriculture, qui constitue la principale source de subsistance pour de nombreuses familles dans ces régions, a été particulièrement affectée. Des cultures essentielles, notamment des oignons, ont été complètement détruites par les eaux montantes, laissant les agriculteurs sans ressources et sans moyens de subsistance. Environ 4 000 hectares de terres agricoles ont été endommagés, aggravant la situation alimentaire déjà précaire dans ces zones .
La plupart des personnes touchées par cette catastrophe ont été relogées dans des camps de fortune, où les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Les infrastructures de base, telles que l’eau potable et l’électricité, font défaut, exacerbant les souffrances des sinistrés. Dans certains villages, comme Loboudou Doué, les habitants se battent pour protéger ce qui reste de leurs maisons face à l’avancée des eaux .
Face à cette situation d’urgence, les autorités locales et l’État du Sénégal ont commencé à mobiliser des ressources pour venir en aide aux sinistrés. Un budget provisoire de 8 milliards de francs CFA a été alloué pour soutenir les populations touchées. Cependant, les besoins restent énormes et les moyens disponibles semblent insuffisants par rapport à l’ampleur des dégâts.
La crue du fleuve Sénégal a mis en lumière la vulnérabilité des communautés vivant le long de ses rives. Alors que les efforts de secours se poursuivent, il est crucial que des mesures à long terme soient mises en place pour prévenir de futures catastrophes et soutenir la résilience des populations affectées.