Serge Mathurin Adou, correspondant pour la BBC, porté disparu depuis le 1er septembre
La disparition de Serge Mathurin Adou, un journaliste ivoirien travaillant à Niamey, suscite une vive inquiétude parmi les syndicats de journalistes africains. Depuis le 1er septembre 2024, Adou n’a plus donné de nouvelles, et ses collègues ainsi que sa famille n’ont pas réussi à le joindre. Selon des sources proches, il aurait été convoqué par la police judiciaire quelques heures avant sa disparition, où il aurait été accusé d’« espionnage » et d’être en lien avec des « terroristes » .
Selon les informations qui nous parviennent de nos confrères le Monde, les syndicats, notamment l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), ont exprimé leur préoccupation et demandent des éclaircissements aux autorités nigériennes. Jean-Claude Coulibaly, président de l’UNJCI, a dénoncé une « omerta » autour de cette affaire, soulignant que même en cas d’accusations, Adou a droit à une assistance juridique .
Le contexte politique au Niger, marqué par un coup d’État militaire en juillet 2023, a exacerbé les tensions autour de la liberté de la presse. Le pays a récemment durci ses lois sur la diffusion d’informations, ce qui a conduit à une détérioration de la situation des journalistes . En avril, un autre journaliste, directeur du quotidien L’Enquêteur, avait été arrêté pour « atteinte à la défense nationale », illustrant un climat de répression croissant [1].
Les syndicats de journalistes ont appelé les autorités à clarifier les circonstances de l’arrestation d’Adou et à garantir sa sécurité. La Côte d’Ivoire, par le biais de son ministère de la Communication, a également été alertée sur cette situation préoccupante, mais n’a pas encore reçu de réponse officielle de la part du Niger
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