Ce dimanche 6 octobre 2024, la Tunisie a ouvert ses bureaux de vote pour élire son président, mais le taux de participation à la mi-journée s’est révélé décevant. Selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), seulement 14,5 % des électeurs inscrits avaient voté à 13 heures, ce qui soulève des questions sur l’engouement démocratique dans le pays. Un scrutin sous tension.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et fermeront à 18 heures. À la mi-journée, environ 1,3 million d’électeurs sur les 9,7 millions inscrits s’étaient déplacés pour voter. Cette élection est particulièrement significative car elle intervient dans un contexte où le président sortant, Kaïs Saïed, fait face à deux challengers : Zouhair Maghzaoui, ancien député, et Ayachi Zammel, un homme d’affaires actuellement emprisonné pour des accusations de faux parrainages.
La faible participation semble être influencée par un appel au boycott lancé par une partie de l’opposition, qui a dénoncé ce scrutin comme une « mascarade ». Les tensions politiques se sont intensifiées depuis que plusieurs candidats potentiels ont vu leur candidature invalidée par l’ISIE, laissant peu d’options aux électeurs
Des témoignages recueillis devant les bureaux de vote révèlent un mélange d’espoir et de désillusion parmi les électeurs. Une votante a exprimé son désir de voir un avenir meilleur pour ses enfants en participant au scrutin, malgré son scepticisme quant aux résultats.
Alors que le taux de participation pourrait évoluer dans l’après-midi, les résultats préliminaires devraient être annoncés d’ici mercredi. Ce scrutin est perçu comme un test crucial pour la démocratie tunisienne post-révolutionnaire et pourrait avoir des implications profondes sur l’avenir politique du pays.
La situation reste donc à surveiller de près alors que la Tunisie navigue entre aspirations démocratiques et réalités politiques complexes.