La FIFA a annoncé le 30 septembre 2024 la suspension de Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), pour une durée de six mois. Cette décision fait suite à des comportements jugés inappropriés lors du match de huitième de finale entre le Cameroun et le Brésil lors de la Coupe du monde féminine U-20, qui s’est tenu en Colombie le 11 septembre dernier.
Eto’o est accusé d’avoir exercé une pression sur les officiels arbitrant la rencontre, notamment en contestant un penalty accordé aux Brésiliennes qui a permis à l’équipe sud-américaine d’égaliser. La FIFA a précisé que cette attitude constitue une violation des articles 13 et 14 de son code disciplinaire, relatifs au comportement offensant et à l’incorrection des joueurs et officiels.
Bien que cette sanction ne remette pas en cause ses fonctions de président, elle l’empêchera d’assister à tous les matchs des équipes nationales camerounaises, tant masculines que féminines, dans toutes les catégories d’âge. Cela inclut des rencontres cruciales telles que celles des qualifications pour la Coupe du Monde 2026 et la Coupe d’Afrique des Nations 2025.
Cette décision survient dans un contexte déjà tendu entre Eto’o et le ministère des Sports camerounais. Depuis sa prise de fonction en 2021, l’ancien attaquant vedette a souvent été en désaccord avec les autorités sportives, notamment concernant la nomination du sélectionneur belge Marc Brys pour l’équipe nationale masculine. Malgré une apparente réconciliation lors d’un événement récent, les tensions persistent, exacerbées par cette nouvelle sanction.
La réaction à cette sanction a été mitigée au sein du milieu footballistique camerounais. Certains voient dans cette décision une opportunité pour Eto’o de se recentrer sur ses responsabilités administratives sans interférer dans les affaires sportives. D’autres estiment qu’elle pourrait aggraver les conflits existants au sein de la Fecafoot et entre Eto’o et le gouvernement.
Cette suspension met en lumière non seulement les défis auxquels Samuel Eto’o doit faire face en tant que leader du football camerounais, mais aussi les enjeux plus larges liés à la gouvernance sportive dans le pays.
Commentaires 1