Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a annoncé que le processus de liquidation de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) prendra fin le 15 novembre 2024. Cette décision marque une étape significative dans le retrait de la mission de l’ONU, qui a été déployée dans le pays depuis 2013 pour soutenir la paix et la sécurité dans un contexte de crise persistante.
Initialement prévu pour durer jusqu’au 31 décembre 2024, le processus de liquidation a été accéléré grâce aux efforts du gouvernement malien. La phase de liquidation, qui a débuté le 1er janvier 2024, a été supervisée par une entité de liquidation des Nations Unies basée à Bamako. Le ministre Diop a précisé que cette phase finale inclura la rétrocession du camp de Bamako et le rapatriement complet du personnel international civil, des contingents et des équipements.
La MINUSMA a été créée en réponse à la détérioration de la sécurité au Mali, exacerbée par des conflits armés et des menaces terroristes, notamment de la part de groupes jihadistes. Au fil des ans, la mission a été confrontée à des défis majeurs, notamment des attaques fréquentes contre ses troupes et des critiques concernant son efficacité à stabiliser le pays. En juin 2023, le gouvernement malien avait demandé le retrait immédiat de la mission, affirmant que la présence des casques bleus n’était plus nécessaire.
La fin de la MINUSMA soulève des questions sur l’avenir de la sécurité au Mali. Alors que le pays se prépare à gérer seul les défis sécuritaires, les experts s’inquiètent de la montée potentielle de la violence et de l’instabilité. Les autorités maliennes devront redoubler d’efforts pour maintenir la paix et la sécurité dans un environnement déjà fragile.
Le retrait de la MINUSMA représente un tournant dans l’histoire récente du Mali. Alors que le pays se dirige vers une nouvelle ère sans la présence des casques bleus, il est crucial que le gouvernement malien prenne des mesures proactives pour garantir la sécurité et la stabilité, afin d’éviter un retour à la violence qui a marqué les dernières années.
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