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Accueil Gabon

Gabon : Les deux premiers vice-présidents d’Oligui Nguema | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Alix-Ida Mussavu Par Alix-Ida Mussavu
5 mai 2025
Temps de lecture :4 minutes de lecture
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gabon :-les-deux-premiers-vice-presidents-d’oligui-nguema-|-gabonreview.com-|-actualite-du-gabon-|

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Par décrets distincts ce lundi 5 mai 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema a procédé à la nomination des deux premiers vice-présidents de la nouvelle République. Une décision en conformité avec la Constitution. Désormais, le chef de l’État est assisté par deux vice-présidents : l’un susceptible d’exercer temporairement les fonctions présidentielles en cas d’empêchement, et l’autre chargé de coordonner l’action gouvernementale. Il s’agit respectivement de Séraphin Moudounga et d’Alexandre Barro Chambrier.

Vice-président de la République et vice-président du gouvernement, Séraphin Moudounga et Alexandre Barro Chambrier, deux anciens pour une République nouvelle. © GabonReview

Il est un peu plus de 12 heures lorsque Guy Rossatanga Rignault, secrétaire général de la présidence, lit tour à tout, les décrets portant nomination du vice-président de la République et du vice-président du gouvernement. Deux textes qui marquent un tournant dans la vie institutionnelle du Gabon : la nomination des deux premiers vice-présidents de la République. Séraphin Moudounga est nommé vice-président de la République et Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement. La boucle est bouclée. Deux figures bien connues du paysage politique gabonais, toutes deux déjà impliquées dans la transition post-Ali Bongo, reviennent officiellement au cœur du pouvoir.

Ces nominations interviennent en application de la nouvelle Constitution, promulguée en décembre 2024, qui institue un régime présidentiel renforcé. Le texte prévoit désormais deux vice-présidences : l’une dédiée à l’assistance présidentielle, en cas d’empêchement temporaire du chef de l’État ; l’autre chargée de la coordination de l’action gouvernementale. Deux rôles bien distincts, mais appelés à fonctionner en complémentarité. Âgé de 61 ans, Séraphin Moudounga accède ainsi au rang de premier vice-président de la nouvelle République : la cinquième, selon l’admission des autorités du pays. Originaire de la province de la Nyanga, il devient le quatrième vice-président de la République après Dijob Divungi Di Ndingue, Pierre-Claver Maganga Moussavou et plus récemment, Joseph Owondault Berre.

Retour d’un exilé

Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) durant la transition, il boucle un retour politique entamé il y a moins de deux ans. Son parcours est marqué par une rupture forte avec le régime déchu. Ancien ministre de l’Éducation nationale (2010-2014), puis de la Justice (2014-2016), Séraphin Moudounga démissionne avec fracas en 2016 pour contester la réélection d’Ali Bongo. Il quitte alors le Parti démocratique gabonais (PDG) et s’exile en France. Ce n’est qu’après le coup d’État militaire d’août 2023 qu’il rentre au pays, reprenant discrètement sa place dans les cercles du pouvoir.

Aujourd’hui, il est propulsé au plus haut sommet de l’État, à un poste taillé sur mesure. Selon l’article 48 de la nouvelle Constitution, il est appelé à exercer temporairement les fonctions de président de la République. Notamment, en cas d’empêchement de ce dernier, «dûment constaté par la Cour constitutionnelle, sur saisine des présidents des deux chambres du Parlement ou du vice-président du gouvernement». Il ne pourra toutefois cumuler aucune autre fonction. L’article 49 est clair : «les fonctions de vice-président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute autre fonction publique et activité privée à caractère lucratif».

Barro Chambrier dans l’inédit

Membre de droit du Conseil des ministres, il pourra, sur habilitation expresse du président, en présider les séances à condition que l’ordre du jour lui soit imposé. À côté de lui, Alexandre Barro Chambrier, 67 ans, prend les rênes de la vice-présidence du gouvernement, une fonction totalement inédite. C’est une page blanche que s’apprête à écrire dans l’histoire institutionnelle du Gabon, l’économiste chevronné, plusieurs fois ministre. Une fonction créée par la Constitution de décembre 2024, pensée pour accompagner le président de la République dans un régime présidentiel renforcé, sans pour autant recréer le poste de Premier ministre.

Le changement est de taille. Contrairement à ce dernier, qui était chef du gouvernement et responsable devant le Parlement, le vice-président du gouvernement n’est ni chef ni subordonné. Il est coordinateur. Selon l’article 69, il est chargé de «la coordination de l’action gouvernementale», un rôle stratégique, mais sans autonomie politique forte, puisque le chef de l’État reste pleinement aux commandes de l’exécutif. Son nouveau poste ne repose sur aucun précédent. Il devra donc innover, improviser, structurer. Articuler l’action de ministres, maintenir une cohérence gouvernementale sans véritable autorité hiérarchique, et incarner une stabilité dans une République encore en chantier.

Deux anciens pour une République nouvelle

Le Gabon expérimente, et Alexandre Barro Chambrier, lui, écrit les premières lignes de ce rôle inédit, au cœur de la Cinquième République. Entré au gouvernement dès 1989, il a occupé une série de postes techniques et économiques. Tour à tour, secrétaire d’État auprès du ministre de la Culture, conseiller économique du Premier ministre, puis ministre à plusieurs reprises entre 2004 et 2012, aux portefeuilles de l’Économie forestière, des Mines, du Pétrole ou encore du Budget. Lui aussi a connu la rupture avec le PDG. Président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), il s’était imposé comme une figure d’opposition avant de faire son retour au sein du gouvernement de transition, en janvier 2024, comme vice-premier ministre, en charge de la Planification.

Derrière ces deux nominations, se lit une volonté assumée de Brice Clotaire Oligui Nguema de conjuguer avec l’expérience politique. Les deux vice-présidents sont des visages familiers, passés par les arcanes du pouvoir, mais que l’histoire récente a remis au goût du jour. Signe d’un retour en grâce ou tentative de stabiliser l’exécutif dans un pays encore en transition démocratique ? Les commentaires vont bon train. Quoi qu’il en soit, la cinquième République gabonaise est désormais dotée de ses deux vice-présidents. Reste à savoir comment ces nouvelles figures du pouvoir s’inscriront dans la promesse de refondation nationale portée par Oligui Nguema.

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Par décrets distincts ce lundi 5 mai 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema a procédé à la nomination des deux premiers vice-présidents de la nouvelle République. Une décision en conformité avec la Constitution. Désormais, le chef de l’État est assisté par deux vice-présidents : l’un susceptible d’exercer temporairement les fonctions présidentielles en cas d’empêchement, et l’autre chargé de coordonner l’action gouvernementale. Il s’agit respectivement de Séraphin Moudounga et d’Alexandre Barro Chambrier.

Vice-président de la République et vice-président du gouvernement, Séraphin Moudounga et Alexandre Barro Chambrier, deux anciens pour une République nouvelle. © GabonReview

Il est un peu plus de 12 heures lorsque Guy Rossatanga Rignault, secrétaire général de la présidence, lit tour à tout, les décrets portant nomination du vice-président de la République et du vice-président du gouvernement. Deux textes qui marquent un tournant dans la vie institutionnelle du Gabon : la nomination des deux premiers vice-présidents de la République. Séraphin Moudounga est nommé vice-président de la République et Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement. La boucle est bouclée. Deux figures bien connues du paysage politique gabonais, toutes deux déjà impliquées dans la transition post-Ali Bongo, reviennent officiellement au cœur du pouvoir.

Ces nominations interviennent en application de la nouvelle Constitution, promulguée en décembre 2024, qui institue un régime présidentiel renforcé. Le texte prévoit désormais deux vice-présidences : l’une dédiée à l’assistance présidentielle, en cas d’empêchement temporaire du chef de l’État ; l’autre chargée de la coordination de l’action gouvernementale. Deux rôles bien distincts, mais appelés à fonctionner en complémentarité. Âgé de 61 ans, Séraphin Moudounga accède ainsi au rang de premier vice-président de la nouvelle République : la cinquième, selon l’admission des autorités du pays. Originaire de la province de la Nyanga, il devient le quatrième vice-président de la République après Dijob Divungi Di Ndingue, Pierre-Claver Maganga Moussavou et plus récemment, Joseph Owondault Berre.

Retour d’un exilé

Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) durant la transition, il boucle un retour politique entamé il y a moins de deux ans. Son parcours est marqué par une rupture forte avec le régime déchu. Ancien ministre de l’Éducation nationale (2010-2014), puis de la Justice (2014-2016), Séraphin Moudounga démissionne avec fracas en 2016 pour contester la réélection d’Ali Bongo. Il quitte alors le Parti démocratique gabonais (PDG) et s’exile en France. Ce n’est qu’après le coup d’État militaire d’août 2023 qu’il rentre au pays, reprenant discrètement sa place dans les cercles du pouvoir.

Aujourd’hui, il est propulsé au plus haut sommet de l’État, à un poste taillé sur mesure. Selon l’article 48 de la nouvelle Constitution, il est appelé à exercer temporairement les fonctions de président de la République. Notamment, en cas d’empêchement de ce dernier, «dûment constaté par la Cour constitutionnelle, sur saisine des présidents des deux chambres du Parlement ou du vice-président du gouvernement». Il ne pourra toutefois cumuler aucune autre fonction. L’article 49 est clair : «les fonctions de vice-président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute autre fonction publique et activité privée à caractère lucratif».

Barro Chambrier dans l’inédit

Membre de droit du Conseil des ministres, il pourra, sur habilitation expresse du président, en présider les séances à condition que l’ordre du jour lui soit imposé. À côté de lui, Alexandre Barro Chambrier, 67 ans, prend les rênes de la vice-présidence du gouvernement, une fonction totalement inédite. C’est une page blanche que s’apprête à écrire dans l’histoire institutionnelle du Gabon, l’économiste chevronné, plusieurs fois ministre. Une fonction créée par la Constitution de décembre 2024, pensée pour accompagner le président de la République dans un régime présidentiel renforcé, sans pour autant recréer le poste de Premier ministre.

Le changement est de taille. Contrairement à ce dernier, qui était chef du gouvernement et responsable devant le Parlement, le vice-président du gouvernement n’est ni chef ni subordonné. Il est coordinateur. Selon l’article 69, il est chargé de «la coordination de l’action gouvernementale», un rôle stratégique, mais sans autonomie politique forte, puisque le chef de l’État reste pleinement aux commandes de l’exécutif. Son nouveau poste ne repose sur aucun précédent. Il devra donc innover, improviser, structurer. Articuler l’action de ministres, maintenir une cohérence gouvernementale sans véritable autorité hiérarchique, et incarner une stabilité dans une République encore en chantier.

Deux anciens pour une République nouvelle

Le Gabon expérimente, et Alexandre Barro Chambrier, lui, écrit les premières lignes de ce rôle inédit, au cœur de la Cinquième République. Entré au gouvernement dès 1989, il a occupé une série de postes techniques et économiques. Tour à tour, secrétaire d’État auprès du ministre de la Culture, conseiller économique du Premier ministre, puis ministre à plusieurs reprises entre 2004 et 2012, aux portefeuilles de l’Économie forestière, des Mines, du Pétrole ou encore du Budget. Lui aussi a connu la rupture avec le PDG. Président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), il s’était imposé comme une figure d’opposition avant de faire son retour au sein du gouvernement de transition, en janvier 2024, comme vice-premier ministre, en charge de la Planification.

Derrière ces deux nominations, se lit une volonté assumée de Brice Clotaire Oligui Nguema de conjuguer avec l’expérience politique. Les deux vice-présidents sont des visages familiers, passés par les arcanes du pouvoir, mais que l’histoire récente a remis au goût du jour. Signe d’un retour en grâce ou tentative de stabiliser l’exécutif dans un pays encore en transition démocratique ? Les commentaires vont bon train. Quoi qu’il en soit, la cinquième République gabonaise est désormais dotée de ses deux vice-présidents. Reste à savoir comment ces nouvelles figures du pouvoir s’inscriront dans la promesse de refondation nationale portée par Oligui Nguema.

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Vice-président de la République et vice-président du gouvernement, Séraphin Moudounga et Alexandre Barro Chambrier, deux anciens pour une République nouvelle. © GabonReview

Il est un peu plus de 12 heures lorsque Guy Rossatanga Rignault, secrétaire général de la présidence, lit tour à tout, les décrets portant nomination du vice-président de la République et du vice-président du gouvernement. Deux textes qui marquent un tournant dans la vie institutionnelle du Gabon : la nomination des deux premiers vice-présidents de la République. Séraphin Moudounga est nommé vice-président de la République et Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement. La boucle est bouclée. Deux figures bien connues du paysage politique gabonais, toutes deux déjà impliquées dans la transition post-Ali Bongo, reviennent officiellement au cœur du pouvoir.

Ces nominations interviennent en application de la nouvelle Constitution, promulguée en décembre 2024, qui institue un régime présidentiel renforcé. Le texte prévoit désormais deux vice-présidences : l’une dédiée à l’assistance présidentielle, en cas d’empêchement temporaire du chef de l’État ; l’autre chargée de la coordination de l’action gouvernementale. Deux rôles bien distincts, mais appelés à fonctionner en complémentarité. Âgé de 61 ans, Séraphin Moudounga accède ainsi au rang de premier vice-président de la nouvelle République : la cinquième, selon l’admission des autorités du pays. Originaire de la province de la Nyanga, il devient le quatrième vice-président de la République après Dijob Divungi Di Ndingue, Pierre-Claver Maganga Moussavou et plus récemment, Joseph Owondault Berre.

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Aujourd’hui, il est propulsé au plus haut sommet de l’État, à un poste taillé sur mesure. Selon l’article 48 de la nouvelle Constitution, il est appelé à exercer temporairement les fonctions de président de la République. Notamment, en cas d’empêchement de ce dernier, «dûment constaté par la Cour constitutionnelle, sur saisine des présidents des deux chambres du Parlement ou du vice-président du gouvernement». Il ne pourra toutefois cumuler aucune autre fonction. L’article 49 est clair : «les fonctions de vice-président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute autre fonction publique et activité privée à caractère lucratif».

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Membre de droit du Conseil des ministres, il pourra, sur habilitation expresse du président, en présider les séances à condition que l’ordre du jour lui soit imposé. À côté de lui, Alexandre Barro Chambrier, 67 ans, prend les rênes de la vice-présidence du gouvernement, une fonction totalement inédite. C’est une page blanche que s’apprête à écrire dans l’histoire institutionnelle du Gabon, l’économiste chevronné, plusieurs fois ministre. Une fonction créée par la Constitution de décembre 2024, pensée pour accompagner le président de la République dans un régime présidentiel renforcé, sans pour autant recréer le poste de Premier ministre.

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Vice-président de la République et vice-président du gouvernement, Séraphin Moudounga et Alexandre Barro Chambrier, deux anciens pour une République nouvelle. © GabonReview

Il est un peu plus de 12 heures lorsque Guy Rossatanga Rignault, secrétaire général de la présidence, lit tour à tout, les décrets portant nomination du vice-président de la République et du vice-président du gouvernement. Deux textes qui marquent un tournant dans la vie institutionnelle du Gabon : la nomination des deux premiers vice-présidents de la République. Séraphin Moudounga est nommé vice-président de la République et Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement. La boucle est bouclée. Deux figures bien connues du paysage politique gabonais, toutes deux déjà impliquées dans la transition post-Ali Bongo, reviennent officiellement au cœur du pouvoir.

Ces nominations interviennent en application de la nouvelle Constitution, promulguée en décembre 2024, qui institue un régime présidentiel renforcé. Le texte prévoit désormais deux vice-présidences : l’une dédiée à l’assistance présidentielle, en cas d’empêchement temporaire du chef de l’État ; l’autre chargée de la coordination de l’action gouvernementale. Deux rôles bien distincts, mais appelés à fonctionner en complémentarité. Âgé de 61 ans, Séraphin Moudounga accède ainsi au rang de premier vice-président de la nouvelle République : la cinquième, selon l’admission des autorités du pays. Originaire de la province de la Nyanga, il devient le quatrième vice-président de la République après Dijob Divungi Di Ndingue, Pierre-Claver Maganga Moussavou et plus récemment, Joseph Owondault Berre.

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Membre de droit du Conseil des ministres, il pourra, sur habilitation expresse du président, en présider les séances à condition que l’ordre du jour lui soit imposé. À côté de lui, Alexandre Barro Chambrier, 67 ans, prend les rênes de la vice-présidence du gouvernement, une fonction totalement inédite. C’est une page blanche que s’apprête à écrire dans l’histoire institutionnelle du Gabon, l’économiste chevronné, plusieurs fois ministre. Une fonction créée par la Constitution de décembre 2024, pensée pour accompagner le président de la République dans un régime présidentiel renforcé, sans pour autant recréer le poste de Premier ministre.

Le changement est de taille. Contrairement à ce dernier, qui était chef du gouvernement et responsable devant le Parlement, le vice-président du gouvernement n’est ni chef ni subordonné. Il est coordinateur. Selon l’article 69, il est chargé de «la coordination de l’action gouvernementale», un rôle stratégique, mais sans autonomie politique forte, puisque le chef de l’État reste pleinement aux commandes de l’exécutif. Son nouveau poste ne repose sur aucun précédent. Il devra donc innover, improviser, structurer. Articuler l’action de ministres, maintenir une cohérence gouvernementale sans véritable autorité hiérarchique, et incarner une stabilité dans une République encore en chantier.

Deux anciens pour une République nouvelle

Le Gabon expérimente, et Alexandre Barro Chambrier, lui, écrit les premières lignes de ce rôle inédit, au cœur de la Cinquième République. Entré au gouvernement dès 1989, il a occupé une série de postes techniques et économiques. Tour à tour, secrétaire d’État auprès du ministre de la Culture, conseiller économique du Premier ministre, puis ministre à plusieurs reprises entre 2004 et 2012, aux portefeuilles de l’Économie forestière, des Mines, du Pétrole ou encore du Budget. Lui aussi a connu la rupture avec le PDG. Président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), il s’était imposé comme une figure d’opposition avant de faire son retour au sein du gouvernement de transition, en janvier 2024, comme vice-premier ministre, en charge de la Planification.

Derrière ces deux nominations, se lit une volonté assumée de Brice Clotaire Oligui Nguema de conjuguer avec l’expérience politique. Les deux vice-présidents sont des visages familiers, passés par les arcanes du pouvoir, mais que l’histoire récente a remis au goût du jour. Signe d’un retour en grâce ou tentative de stabiliser l’exécutif dans un pays encore en transition démocratique ? Les commentaires vont bon train. Quoi qu’il en soit, la cinquième République gabonaise est désormais dotée de ses deux vice-présidents. Reste à savoir comment ces nouvelles figures du pouvoir s’inscriront dans la promesse de refondation nationale portée par Oligui Nguema.

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