Publié le 1 mars 2025 Lecture : 3 minutes.
Vingt combattants présumés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupé armé fondé dans l’est de la RDC par d’anciens responsables hutu rwandais du génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, ont été remis, samedi 1ᵉʳ mars, par le M23 aux autorités rwandaises.
Ces membres des FLDR ont été livrés par le M23 aux Forces rwandaises de défense (FRD) à la « grande barrière » séparant les villes de Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda).
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La présence active des FDLR dans des zones de l’est de la RDC, frontalières du Rwanda, est une des raisons avancées par Kigali pour justifier la présence de ses troupes aux côtés du M23, groupe armé de RDC, qui a repris en 2021 les armes contre le gouvernement de Kinshasa et s’est rendu maître, depuis fin janvier, notamment de Goma et Bukavu, grandes villes de l’est congolais.
Hauts gradés
Le plus haut gradé des FDLR remis samedi est le général Ezéchiel Gakwerere, accusé par plusieurs rapports internationaux d’avoir pris une part active au génocide des Tutsi, d’avril à juillet 1994, dans la ville de Butare, dans le sud du Rwanda.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) cite à plusieurs reprises son nom dans l’acte d’accusation du capitaine Ildephonse Nizeyimana, surnommé le « boucher de Butare », condamné à trente-cinq ans de prison en 2014.
Autre gradé remis samedi, le commandant Gilbert Ndayambaje avait été condamné en 2018 à la perpétuité par un tribunal de RDC pour crimes contre l’humanité pour des meurtres et tortures commis par des membres des FDLR. Les circonstances de son arrestation par le M23 sont inconnues.
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« Ils sont au total 20 militaires FDLR commandés par un général. Nous continuons à en traquer d’autres qui se cachent dans la ville de Goma », a déclaré à la presse Oscar Balinda, porte-parole adjoint du M23.
Escortée jusqu’au poste-frontière par des combattants du M23, la vingtaine de membres du FDLR, vêtus d’uniformes portant le drapeau de la RDC, certains trop jeunes pour avoir participé au génocide de 1994, ont ensuite été méthodiquement fouillés par des policiers rwandais.
« Leur arrestation contribuera à la pacification »
Le colonel Joseph Mweisire, commandant de la brigade locale des FRD a déclaré, à l’Agence de radiodiffusion Rwanda (RBA), que « leur arrestation au Congo et leur transfert au Rwanda contribueront à la pacification de la sous-région ». Les rebelles seront « remis aux autorités chargées de leur dossier, après quoi ils seront poursuivis un par un », a-t-il ajouté.
« S’il y en a qui ont commis des crimes de génocide, ils seront traduits devant la justice », a martelé le Rwandais, déclarant que leur arrestation consistait une « confirmation absolue de ce que le gouvernement du Rwanda a toujours dit ».
À savoir que les FDLR combattent aux côtés des forces congolaises et « qu’ils ont travaillé avec toute la coalition », a-t-il affirmé, citant notamment les Burundais, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) et les miliciens « wazalendo ».
L’acte d’accusation devant le TPIR du capitaine Nizeyimana – notamment déclaré coupable d’avoir ordonné le meurtre de la reine Rosalie Gicanda – cite Ezekiel Gakwerere parmi les subordonnés ayant agi « de concert » avec lui dans des faits constitutifs de génocide, crimes contre l’humanité (extermination, assassinats, viols…) et crimes de guerre.
Le TPIR affirme notamment qu’Ezekiel Gakwerere a « mis à contribution de nombreux militaires » des Forces armées rwandaises (FAR) et des élèves sous-officiers pour entraîner des miliciens hutu Interahamwe, qui ont pris une part active aux massacres.
Le M23, en remettant le groupe arrêté « sur le champ de bataille », effectue le travail « que la communauté internationale pharisaïque [hypocrite] aurait dû faire au cours des 30 dernières années », a réagi sur X le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.
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Vingt combattants présumés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupé armé fondé dans l’est de la RDC par d’anciens responsables hutu rwandais du génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, ont été remis, samedi 1ᵉʳ mars, par le M23 aux autorités rwandaises.
Ces membres des FLDR ont été livrés par le M23 aux Forces rwandaises de défense (FRD) à la « grande barrière » séparant les villes de Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda).
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La présence active des FDLR dans des zones de l’est de la RDC, frontalières du Rwanda, est une des raisons avancées par Kigali pour justifier la présence de ses troupes aux côtés du M23, groupe armé de RDC, qui a repris en 2021 les armes contre le gouvernement de Kinshasa et s’est rendu maître, depuis fin janvier, notamment de Goma et Bukavu, grandes villes de l’est congolais.
Hauts gradés
Le plus haut gradé des FDLR remis samedi est le général Ezéchiel Gakwerere, accusé par plusieurs rapports internationaux d’avoir pris une part active au génocide des Tutsi, d’avril à juillet 1994, dans la ville de Butare, dans le sud du Rwanda.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) cite à plusieurs reprises son nom dans l’acte d’accusation du capitaine Ildephonse Nizeyimana, surnommé le « boucher de Butare », condamné à trente-cinq ans de prison en 2014.
Autre gradé remis samedi, le commandant Gilbert Ndayambaje avait été condamné en 2018 à la perpétuité par un tribunal de RDC pour crimes contre l’humanité pour des meurtres et tortures commis par des membres des FDLR. Les circonstances de son arrestation par le M23 sont inconnues.
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« Ils sont au total 20 militaires FDLR commandés par un général. Nous continuons à en traquer d’autres qui se cachent dans la ville de Goma », a déclaré à la presse Oscar Balinda, porte-parole adjoint du M23.
Escortée jusqu’au poste-frontière par des combattants du M23, la vingtaine de membres du FDLR, vêtus d’uniformes portant le drapeau de la RDC, certains trop jeunes pour avoir participé au génocide de 1994, ont ensuite été méthodiquement fouillés par des policiers rwandais.
« Leur arrestation contribuera à la pacification »
Le colonel Joseph Mweisire, commandant de la brigade locale des FRD a déclaré, à l’Agence de radiodiffusion Rwanda (RBA), que « leur arrestation au Congo et leur transfert au Rwanda contribueront à la pacification de la sous-région ». Les rebelles seront « remis aux autorités chargées de leur dossier, après quoi ils seront poursuivis un par un », a-t-il ajouté.
« S’il y en a qui ont commis des crimes de génocide, ils seront traduits devant la justice », a martelé le Rwandais, déclarant que leur arrestation consistait une « confirmation absolue de ce que le gouvernement du Rwanda a toujours dit ».
À savoir que les FDLR combattent aux côtés des forces congolaises et « qu’ils ont travaillé avec toute la coalition », a-t-il affirmé, citant notamment les Burundais, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) et les miliciens « wazalendo ».
L’acte d’accusation devant le TPIR du capitaine Nizeyimana – notamment déclaré coupable d’avoir ordonné le meurtre de la reine Rosalie Gicanda – cite Ezekiel Gakwerere parmi les subordonnés ayant agi « de concert » avec lui dans des faits constitutifs de génocide, crimes contre l’humanité (extermination, assassinats, viols…) et crimes de guerre.
Le TPIR affirme notamment qu’Ezekiel Gakwerere a « mis à contribution de nombreux militaires » des Forces armées rwandaises (FAR) et des élèves sous-officiers pour entraîner des miliciens hutu Interahamwe, qui ont pris une part active aux massacres.
Le M23, en remettant le groupe arrêté « sur le champ de bataille », effectue le travail « que la communauté internationale pharisaïque [hypocrite] aurait dû faire au cours des 30 dernières années », a réagi sur X le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.
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Publié le 1 mars 2025 Lecture : 3 minutes.
Vingt combattants présumés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupé armé fondé dans l’est de la RDC par d’anciens responsables hutu rwandais du génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, ont été remis, samedi 1ᵉʳ mars, par le M23 aux autorités rwandaises.
Ces membres des FLDR ont été livrés par le M23 aux Forces rwandaises de défense (FRD) à la « grande barrière » séparant les villes de Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda).
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Hauts gradés
Le plus haut gradé des FDLR remis samedi est le général Ezéchiel Gakwerere, accusé par plusieurs rapports internationaux d’avoir pris une part active au génocide des Tutsi, d’avril à juillet 1994, dans la ville de Butare, dans le sud du Rwanda.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) cite à plusieurs reprises son nom dans l’acte d’accusation du capitaine Ildephonse Nizeyimana, surnommé le « boucher de Butare », condamné à trente-cinq ans de prison en 2014.
Autre gradé remis samedi, le commandant Gilbert Ndayambaje avait été condamné en 2018 à la perpétuité par un tribunal de RDC pour crimes contre l’humanité pour des meurtres et tortures commis par des membres des FDLR. Les circonstances de son arrestation par le M23 sont inconnues.
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« Ils sont au total 20 militaires FDLR commandés par un général. Nous continuons à en traquer d’autres qui se cachent dans la ville de Goma », a déclaré à la presse Oscar Balinda, porte-parole adjoint du M23.
Escortée jusqu’au poste-frontière par des combattants du M23, la vingtaine de membres du FDLR, vêtus d’uniformes portant le drapeau de la RDC, certains trop jeunes pour avoir participé au génocide de 1994, ont ensuite été méthodiquement fouillés par des policiers rwandais.
« Leur arrestation contribuera à la pacification »
Le colonel Joseph Mweisire, commandant de la brigade locale des FRD a déclaré, à l’Agence de radiodiffusion Rwanda (RBA), que « leur arrestation au Congo et leur transfert au Rwanda contribueront à la pacification de la sous-région ». Les rebelles seront « remis aux autorités chargées de leur dossier, après quoi ils seront poursuivis un par un », a-t-il ajouté.
« S’il y en a qui ont commis des crimes de génocide, ils seront traduits devant la justice », a martelé le Rwandais, déclarant que leur arrestation consistait une « confirmation absolue de ce que le gouvernement du Rwanda a toujours dit ».
À savoir que les FDLR combattent aux côtés des forces congolaises et « qu’ils ont travaillé avec toute la coalition », a-t-il affirmé, citant notamment les Burundais, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) et les miliciens « wazalendo ».
L’acte d’accusation devant le TPIR du capitaine Nizeyimana – notamment déclaré coupable d’avoir ordonné le meurtre de la reine Rosalie Gicanda – cite Ezekiel Gakwerere parmi les subordonnés ayant agi « de concert » avec lui dans des faits constitutifs de génocide, crimes contre l’humanité (extermination, assassinats, viols…) et crimes de guerre.
Le TPIR affirme notamment qu’Ezekiel Gakwerere a « mis à contribution de nombreux militaires » des Forces armées rwandaises (FAR) et des élèves sous-officiers pour entraîner des miliciens hutu Interahamwe, qui ont pris une part active aux massacres.
Le M23, en remettant le groupe arrêté « sur le champ de bataille », effectue le travail « que la communauté internationale pharisaïque [hypocrite] aurait dû faire au cours des 30 dernières années », a réagi sur X le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Publié le 1 mars 2025 Lecture : 3 minutes.
Vingt combattants présumés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupé armé fondé dans l’est de la RDC par d’anciens responsables hutu rwandais du génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, ont été remis, samedi 1ᵉʳ mars, par le M23 aux autorités rwandaises.
Ces membres des FLDR ont été livrés par le M23 aux Forces rwandaises de défense (FRD) à la « grande barrière » séparant les villes de Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda).
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Hauts gradés
Le plus haut gradé des FDLR remis samedi est le général Ezéchiel Gakwerere, accusé par plusieurs rapports internationaux d’avoir pris une part active au génocide des Tutsi, d’avril à juillet 1994, dans la ville de Butare, dans le sud du Rwanda.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) cite à plusieurs reprises son nom dans l’acte d’accusation du capitaine Ildephonse Nizeyimana, surnommé le « boucher de Butare », condamné à trente-cinq ans de prison en 2014.
Autre gradé remis samedi, le commandant Gilbert Ndayambaje avait été condamné en 2018 à la perpétuité par un tribunal de RDC pour crimes contre l’humanité pour des meurtres et tortures commis par des membres des FDLR. Les circonstances de son arrestation par le M23 sont inconnues.
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« Ils sont au total 20 militaires FDLR commandés par un général. Nous continuons à en traquer d’autres qui se cachent dans la ville de Goma », a déclaré à la presse Oscar Balinda, porte-parole adjoint du M23.
Escortée jusqu’au poste-frontière par des combattants du M23, la vingtaine de membres du FDLR, vêtus d’uniformes portant le drapeau de la RDC, certains trop jeunes pour avoir participé au génocide de 1994, ont ensuite été méthodiquement fouillés par des policiers rwandais.
« Leur arrestation contribuera à la pacification »
Le colonel Joseph Mweisire, commandant de la brigade locale des FRD a déclaré, à l’Agence de radiodiffusion Rwanda (RBA), que « leur arrestation au Congo et leur transfert au Rwanda contribueront à la pacification de la sous-région ». Les rebelles seront « remis aux autorités chargées de leur dossier, après quoi ils seront poursuivis un par un », a-t-il ajouté.
« S’il y en a qui ont commis des crimes de génocide, ils seront traduits devant la justice », a martelé le Rwandais, déclarant que leur arrestation consistait une « confirmation absolue de ce que le gouvernement du Rwanda a toujours dit ».
À savoir que les FDLR combattent aux côtés des forces congolaises et « qu’ils ont travaillé avec toute la coalition », a-t-il affirmé, citant notamment les Burundais, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) et les miliciens « wazalendo ».
L’acte d’accusation devant le TPIR du capitaine Nizeyimana – notamment déclaré coupable d’avoir ordonné le meurtre de la reine Rosalie Gicanda – cite Ezekiel Gakwerere parmi les subordonnés ayant agi « de concert » avec lui dans des faits constitutifs de génocide, crimes contre l’humanité (extermination, assassinats, viols…) et crimes de guerre.
Le TPIR affirme notamment qu’Ezekiel Gakwerere a « mis à contribution de nombreux militaires » des Forces armées rwandaises (FAR) et des élèves sous-officiers pour entraîner des miliciens hutu Interahamwe, qui ont pris une part active aux massacres.
Le M23, en remettant le groupe arrêté « sur le champ de bataille », effectue le travail « que la communauté internationale pharisaïque [hypocrite] aurait dû faire au cours des 30 dernières années », a réagi sur X le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.
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