Le ministre de l’Administration du Territoire, lors d’une conférence de presse, a justifié cette opération en affirmant que plusieurs partis ne respectaient pas les obligations légales et étaient impliqués dans des activités considérées comme subversives. « Nous ne pouvons pas permettre que des forces hostiles à l’État menacent notre stabilité », a-t-il déclaré.
Cependant, les figures de l’opposition dénoncent ces actions comme une atteinte flagrante à la démocratie. « C’est une tentative désespérée de museler les voix critiques et d’éliminer toute possibilité de débat démocratique », a réagi Sékou Touré, porte-parole de l’opposition. « Nous ne nous laisserons pas intimider ».
Cette mesure intervient alors que le pays cherche à sortir d’une crise politique prolongée depuis le coup d’État militaire de septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé. Les tensions entre le gouvernement militaire et les forces de l’opposition se sont intensifiées, avec des manifestations et des appels à des élections libres et transparentes.
Des organisations de défense des droits de l’homme, telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, ont également réagi, exprimant leur inquiétude face à cette répression croissante. Elles appellent la communauté internationale à agir pour garantir le respect des droits politiques en Guinée.
La dissolution de ces partis pourrait avoir des conséquences importantes pour le paysage politique guinéen, déjà fragmenté, et pourrait exacerber la polarisation entre le gouvernement et l’opposition. Les manifestants prévoient des rassemblements pour exprimer leur opposition à cette décision et réclamer des réformes démocratiques.
Dans cette atmosphère de défiance, les citoyens guinéens redoutent une aggravation des tensions qui pourraient affecter la sécurité et la stabilité du pays à l’approche des élections prévues pour 2024. De nombreux observateurs craignent que cette situation ne conduise à une escalade de la violence, à moins que des mécanismes de dialogue ne soient rapidement mis en place.