Le capitaine David Avraham porte parole de l’armée du Hezbollah a confirmé à l’AFP que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah est décédé , à la suite d’une frappe aérienne israélienne vendredi à Beyrouth. Cet événement marque un tournant décisif dans le conflit en cours entre Israël et le Hezbollah, intensifiant les craintes d’une guerre régionale plus large.
L’armée israélienne a annoncé que Nasrallah avait été tué lors d’une frappe ciblée sur le quartier général central du Hezbollah, qui se trouvait apparemment sous des bâtiments résidentiels dans le quartier de Dahiyeh, au sud de Beyrouth. La frappe aérienne a non seulement coûté la vie à Nasrallah, mais a également entraîné la mort de plusieurs commandants de haut rang, dont Ali Karki, le chef du Front Sud du Hezbollah. Le ministère libanais de la Santé a rapporté au moins six morts et plus de 90 blessés suite à l’attaque, avec des chiffres de victimes qui devraient augmenter alors que les opérations de secours se poursuivent au milieu des décombres des bâtiments effondrés.
Le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, a déclaré que l’opération faisait partie d’une stratégie plus large visant à démanteler la structure de leadership du Hezbollah et a souligné que ce n’était pas la fin des actions militaires contre le groupe. Les frappes sont perçues comme une escalade significative dans la campagne israélienne contre le Hezbollah, qui tire des roquettes sur le nord d’Israël depuis près d’un an en réponse au conflit avec le Hamas à Gaza.
Dans sa déclaration sur la mort de Nasrallah, le Hezbollah l’a décrit comme ayant « rejoint ses camarades martyrs » et a promis de poursuivre son combat contre Israël. Le groupe entretient historiquement une relation complexe avec la population libanaise, les opinions étant divisées sur son rôle dans la politique et la société libanaises.
En réponse à ces développements, les réactions internationales ont varié. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé à la solidarité avec le Hezbollah, tandis que le groupe palestinien Hamas a exprimé son chagrin pour Nasrallah mais a affirmé que sa mort galvaniserait les efforts de résistance contre Israël. Pendant ce temps, des responsables israéliens ont justifié leurs actions en qualifiant Nasrallah de cible légitime en raison de son implication présumée dans l’organisation d’attaques contre des civils et des militaires israéliens durant ses 32 ans de leadership.
Alors que les tensions s’intensifient, Israël a mobilisé des soldats supplémentaires en réserve et mené d’autres frappes aériennes à travers le Liban. La situation reste fluide, avec des opérations militaires en cours et une crise humanitaire se développant alors que des milliers de personnes sont déplacées au Liban.