Le sommet de la Francophonie, qui s’est tenu à Villers-Cotterêts le 5 octobre 2024, a été marqué par un incident diplomatique majeur entre la République Démocratique du Congo (RDC) et la France, centré sur les tensions avec le Rwanda. Le président congolais Félix Tshisekedi a quitté la réunion en raison de l’absence de mention du conflit dans l’est de la RDC par le président français Emmanuel Macron lors de son discours d’ouverture. Cette omission a été perçue comme un affront, surtout dans le contexte des accusations selon lesquelles le Rwanda soutiendrait le groupe rebelle M23 en RDC.
Tshisekedi, qui avait initialement participé à la cérémonie d’ouverture, a décidé de boycotter les discussions en huis clos, déléguant la représentation de son pays à sa ministre déléguée aux Affaires étrangères, Bestine Kazadi. Ce départ a mis en lumière la frustration de Tshisekedi face à ce qu’il considère comme une politique française de « deux poids, deux mesures » concernant les crises africaines .
En réponse à la situation, Macron a tenté de minimiser l’incident, affirmant qu’il n’y avait pas de double standard dans la diplomatie française. Il a expliqué : « Qu’il n’y ait pas malentendu. Hier, je l’ai dit moi-même, je n’ai été que parcellaire dans les citations. Il y a beaucoup de crises, de tensions, de guerres que je n’ai pas citées » . Macron a également souligné que la France encourageait la RDC et le Rwanda à parvenir à un accord dans le cadre de la médiation angolaise, tout en appelant au retrait du M23 et des troupes rwandaises .
Le sommet a également vu l’admission de nouveaux membres dans l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), portant le nombre total d’États et gouvernements à 93, avec des pays comme le Ghana et l’Angola rejoignant l’organisation .