La République Démocratique du Congo (RDC) entame ce samedi 5 octobre 2024 une campagne de vaccination contre le mpox, une maladie infectieuse anciennement connue sous le nom de variole du singe. Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, a été choisie comme point de départ de cette initiative cruciale, alors que le pays fait face à une épidémie alarmante. Le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, a souligné l’importance de cette campagne, qui vise à protéger les populations les plus vulnérables, notamment les personnels de santé et les personnes en contact avec des malades.
Depuis le début de l’année, la RDC a enregistré plus de 30 000 cas de mpox, avec près de 990 décès, dont une majorité d’enfants de moins de cinq ans, représentant presque 70 % des décès. La vaccination débutera à Goma, avec des équipes médicales prêtes à administrer les premiers vaccins dès samedi matin. Initialement, la campagne se concentrera sur les adultes, bien que des discussions soient en cours pour un approvisionnement en vaccins adaptés aux enfants.
La RDC a reçu 265 000 doses de vaccins de l’Union européenne et des États-Unis, mais le ministre a averti que ces quantités sont insuffisantes pour une vaccination de masse dans un pays de 100 millions d’habitants. Le pays, qui souffre de problèmes d’infrastructure, a rencontré des retards dans l’acheminement des vaccins, ce qui a conduit à un report initial de la campagne, qui devait commencer mercredi dernier. Le ministre de la Santé a exprimé la nécessité d’un approvisionnement supplémentaire, notamment 100 000 doses promises par la France et trois millions de doses par le Japon.
La campagne de vaccination à Goma représente une étape cruciale dans la lutte contre le mpox en RDC. Les autorités sanitaires espèrent que cette initiative contribuera à endiguer la propagation de la maladie et à réduire le nombre de décès, en particulier parmi les enfants. L’engagement du gouvernement et des partenaires internationaux sera essentiel pour garantir le succès de cette campagne et pour faire face aux défis logistiques et sanitaires à venir.