L’ancien président Laurent Gbagbo, récemment revenu sur la scène politique ivoirienne, a promis d’améliorer les relations entre la Côte d’Ivoire et l’Alliance des États Sahélo-Sahariens (AES) s’il est élu lors des prochaines élections a t-il dans AFO media . Cette déclaration survient dans un contexte de tensions croissantes entre la Côte d’Ivoire et plusieurs pays de la région, notamment à cause des récents coups d’État militaires.
Laurent Gbagbo, qui a été acquitté par la Cour pénale internationale et a récemment lancé un nouveau parti politique, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a exprimé son intention de rétablir des relations diplomatiques plus solides avec les pays de l’AES, qui incluent des nations comme le Mali, le Burkina Faso, et le Niger. Ces pays ont connu des changements de régime qui ont modifié le paysage politique de la région, souvent en opposition aux gouvernements en place à Abidjan.
Gbagbo a promis de travailler à la normalisation des relations avec les pays de l’AES, qui ont été tendues sous la présidence d’Alassane Ouattara. Il a souligné l’importance de la coopération régionale pour faire face aux défis sécuritaires et économiques. Son retour est perçu comme une opportunité pour favoriser la réconciliation entre les différentes factions politiques en Côte d’Ivoire, ce qui pourrait également apaiser les tensions avec les voisins sahéliens.
De plus, Gbagbo a déclaré qu’il s’engageait à promouvoir la paix et la stabilité dans la région, en s’opposant aux sanctions économiques imposées par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) contre les pays ayant connu des coups d’État.
Les relations entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’AES se sont détériorées récemment, notamment après l’arrestation de soldats ivoiriens au Mali et les déclarations de Ouattara sur l’intervention militaire potentielle contre le régime militaire au Niger. Ces événements ont exacerbé les tensions, et Gbagbo a critiqué la politique actuelle de Ouattara, la qualifiant de contre-productive pour la stabilité régionale.
L’élection de Gbagbo pourrait marquer un tournant dans la politique étrangère de la Côte d’Ivoire. Son approche axée sur le dialogue et la coopération pourrait potentiellement réduire les tensions avec les pays voisins et favoriser un climat de paix. Cependant, il reste à voir comment ses promesses seront mises en œuvre face à un paysage politique complexe et à des défis sécuritaires persistants dans la région.
La promesse de Gbagbo d’améliorer les relations entre la Côte d’Ivoire et l’AES s’inscrit dans un contexte de tensions régionales croissantes. Alors que le pays se prépare pour les élections, les électeurs devront peser les implications de ces promesses sur la stabilité et la sécurité de la Côte d’Ivoire et de ses voisins. La capacité de Gbagbo à réaliser ces engagements sera cruciale pour l’avenir politique du pays et de la région.