Les élections générales au Mozambique, tenues le 9 octobre 2024, ont suscité de vives attentes et des préoccupations quant à leur transparence. Près de 17 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leur président, leurs députés et les gouverneurs de province. Alors que le pays attend les résultats, les accusations de fraudes et de manipulation électorale émergent, mettant en lumière les tensions politiques persistantes.
Un contexte électoral tendu
Le scrutin s’est déroulé dans un climat de méfiance, notamment en raison des antécédents du parti au pouvoir, le Frelimo, qui a été accusé de fraudes lors des élections précédentes. Le président sortant, Filipe Nyusi, a demandé aux électeurs de rester calmes, comparant le processus électoral à un match de football où le vainqueur n’est connu qu’à la fin.
Les élections générales au Mozambique se sont déroulées sans incidents majeurs, même dans des régions historiquement touchées par l’insécurité, comme le Cabo Delgado. Cependant, il est à noter que certaines communes n’ont pas pu voter en raison de la violence persistante dans ces zones. Plusieurs candidats de l’opposition, notamment Lutero Simango du Mouvement démocratique du Mozambique (MDM) et Venancio Mondlane, un candidat indépendant, ont dénoncé des fraudes électorales. Ils ont affirmé que leurs observateurs avaient été exclus de certains bureaux de vote, ce qui soulève des préoccupations quant à la transparence et à l’intégrité du processus électoral.
Le Frelimo, au pouvoir depuis 49 ans, a désigné Daniel Chapo comme son candidat à la présidence. Ses principaux rivaux incluent Ossuo Momade de la Renamo et Lutero Simango. Les analystes comme nous le rapporte Le Monde estiment que le défi le plus important pour Chapo sera de maintenir la légitimité du scrutin face aux accusations de manipulation.
Les premiers résultats des élections sont attendus dans environ deux semaines, mais les tensions pourraient persister si les allégations de fraudes ne sont pas traitées de manière transparente. La situation politique au Mozambique reste donc incertaine, et les observateurs internationaux surveillent de près le déroulement des événements.
Alors que le Mozambique attend les résultats de ses élections générales, le pays se trouve à un carrefour crucial. La manière dont les autorités traiteront les accusations de fraudes et garantiront la transparence du processus électoral sera déterminante pour l’avenir politique du pays.