Lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État et porte-parole du gouvernement malien, a vivement critiqué l’Algérie, l’accusant d’héberger des terroristes. Cette déclaration fait suite à des tensions croissantes entre les deux pays, exacerbées par des événements récents sur le terrain.
Maïga a déclaré : « Nous constatons une grave ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Depuis la fin de l’Accord d’Alger le 25 janvier 2024, le Mali n’exprime qu’un seul vœu le concernant, que son âme repose en paix ». Il a également souligné que les accusations algériennes concernant les frappes de drones menées par le Mali étaient « graves et infondées », insinuant que ces allégations alimentaient une campagne de désinformation contre son pays.
Les tensions entre le Mali et l’Algérie se sont intensifiées après que des frappes aériennes dans la région frontalière de Tinzaouatène aient causé des pertes civiles. Le représentant algérien avait précédemment dénoncé ces actions, ce qui a conduit Bamako à réagir avec véhémence. Maïga a affirmé que pour chaque acte d’agression, le Mali répondra par une réciprocité, tant sur le plan militaire que diplomatique.
Le colonel Maïga a également abordé la stratégie globale du gouvernement malien pour restaurer l’autorité de l’État sur son territoire. Cette stratégie inclut non seulement des mesures militaires mais aussi politiques et sociales, visant à établir un dialogue avec les groupes armés et à fournir des services essentiels aux populations locales. Il a insisté sur le fait que la réponse sécuritaire seule avait ses limites et qu’une approche intégrée était nécessaire pour faire face aux défis complexes auxquels le pays est confronté.
En marge de cette Assemblée générale, d’autres pays sahéliens ont également exprimé leur préoccupation face à la situation sécuritaire dans la région. Le Maroc a organisé un déjeuner de travail avec plusieurs pays voisins pour discuter des initiatives visant à renforcer la coopération régionale.
Cette escalade des tensions entre le Mali et l’Algérie souligne non seulement les défis sécuritaires persistants dans la région du Sahel, mais aussi la complexité des relations diplomatiques entre ces nations.
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