Depuis la proclamation des résultats des élections présidentielle et parlementaires du 24 octobre, le Mozambique est le théâtre de violentes manifestations. Selon plusieurs ONG, au moins 11 personnes ont perdu la vie dans ces affrontements, qui opposent des manifestants à la police dans plusieurs villes du pays.
Contexte des élections
Les élections, tenues le 9 octobre, ont été marquées par des accusations de fraude et d’irrégularités. Le parti au pouvoir, le Frelimo, a été déclaré vainqueur avec près de 71 % des voix, tandis que l’opposant Venancio Mondlane a obtenu environ 20 %. Ces résultats ont été immédiatement contestés par l’opposition, qui a dénoncé un scrutin « volé » et a appelé à des manifestations.
Les manifestations et la répression
Les manifestations ont éclaté dans plusieurs villes, y compris la capitale Maputo et la province de Nampula. Les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les foules. Des témoins rapportent que des centaines de personnes se sont rassemblées pour contester les résultats, et des incidents de violence ont été signalés, notamment des pneus brûlés et des affrontements avec la police.
Bilan des violences
Le Centre pour la démocratie et les droits humains (CDD) a confirmé que les violences ont fait au moins 11 morts, principalement dans la province de Nampula, où la situation est décrite comme « chaotique ». En outre, plus de 450 personnes ont été arrêtées, dont des mineurs, ce qui soulève des préoccupations concernant les droits de l’homme et la répression des libertés civiles .
Appels à la paix et à la justice
Face à cette escalade de la violence, Venancio Mondlane a appelé à une grève nationale et à des manifestations continues jusqu’au 7 novembre. L’opposition a également déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour demander un nouveau comptage des voix, espérant ainsi obtenir justice et transparence dans le processus électoral.
La situation au Mozambique reste tendue alors que les manifestations se poursuivent et que le pays fait face à une crise politique profonde. Les appels à la paix et à la justice se multiplient, mais la répression des manifestations soulève des inquiétudes quant à l’avenir démocratique du pays.
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