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Accueil Gabon

Nouveau gouvernement : À la marge du changement | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Roxanne Bouenguidi Par Roxanne Bouenguidi
7 mai 2025
Temps de lecture :4 minutes de lecture
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nouveau-gouvernement :-a-la-marge-du-changement-|-gabonreview.com-|-actualite-du-gabon-|

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Au lieu de donner des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, cette équipe renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés.

Comme un parapluie pour puissants, au lieu d’offrir des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, le nouveau gouvernement renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés. © GabonReview

Attendu par une opinion publique chauffée à blanc, le nouveau gouvernement a été rendu public le 5 mai courant, sans provoquer l’électrochoc espéré. S’étant présenté comme l’homme du renouveau, Brice-Clotaire Oligui Nguéma n’a pas pu envoyer un signal de renouvellement. Redoutant de devoir composer une équipe pléthorique, il a opté pour des changements à la marge. Plus éloquent, au nombre des personnalités maintenues, on compte des cadres du régime déchu, notamment la ministre de l’Education nationale et son collègue de l’Intérieur. Pourtant, la première s’est longtemps illustrée par une dévotion aveugle à Sylvia Bongo et à son fils Noureddine Bongo Valentin, aujourd’hui à Sans famille. Quant au second, sa gestion de la présidentielle n’a pas été exempte de tout reproche : s’étant emmêlé les pinceaux au moment d’annoncer les résultats, il s’était autorisé à les ajuster au lieu de laisser cette tâche à la Cour constitutionnelle.

Ni engageant ni rassurant

Tout au long de la Transition échue, nombre d’observateurs l’ont relevé : comme la vitalité d’une démocratie, la clarté du jeu politique tient à l’acceptation de la contradiction et à l’existence d’une opposition structurée. Comme la volonté de rassembler toutes les forces autour d’une candidature, le choix de présenter Brice-Clotaire Oligui Nguema comme «le candidat du peuple» était un risque. À l’épreuve des faits, cela se révèle être un piège, nombre de ses soutiens étant gagnés par le doute voire pire. Même si personne ne s’est publiquement épanché jusque-là, on le devine : au Rassemblement des bâtisseurs (RdB), comme au sein de la classe politique traditionnelle ou de la société civile engagée, la composition de cette équipe intrigue, chacun essayant d’en cerner le sens ou de comprendre pourquoi n’a-t-il pas été récompensé à la hauteur de son engagement supposé.

Aux interrogations à bas bruit se greffe une autre : la place et le rôle d’Henri-Claude Oyima. Jadis grand argentier de la famille Bongo, le nouveau super ministre ne semble pas disposé à quitter ses fonctions de président-directeur général (PDG) de la Banque gabonaise et française internationale (BGFI), faisant planer un risque de conflit d’intérêt. Or, l’homme est tout à la fois un interlocuteur pour plusieurs chefs d’Etat et un habitué des opérations financières complexes, parfois à la lisière de l’illicite. Pis, au terme d’une enquête dénommée «Congo hold-up», sa banque fut mise en cause par le réseau European investigative collaborations (EIC) puis accusée d’avoir facilité le détournement d’au moins 138 millions de dollars US (environ 70 milliards XAF) de fonds publics au bénéfice de personnes privées. Ni engageant ni rassurant…

Un tableau d’ensemble à donner le tournis

Chaudement félicité par BGFI pour sa «nomination prestigieuse» en qualité de ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des finances, de la dette et des participations, Henri-Claude Oyima n’a jusque-là pas indiqué s’il entend demeurer à la tête du géant bancaire ou s’il compte passer la main. N’empêche, s’il décide de rester au gouvernement et de démissionner de sa banque, d’aucuns y verront une manœuvre en trompe-l’œil. Après tout, selon notre confrère Africa intelligence, l’homme dispose en propre de 3,96% des parts, en sus d’actions détenues par ses proches via une holding dénommée Nahor Capital, elle-même détentrice de 9,25 % du capital du géant bancaire.  Pour toutes ces raisons, on voit mal comment il pourrait prendre du champ, ne pas succomber à la tentation de piloter les choses en sous-main ou de se servir de sa nouvelle position pour défendre des intérêts privés. Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a-t-il pas fait le tour de la question avant de le nommer ? Ou, comme cela se susurre, le met-il en demeure de choisir ?

Peu importe la réponse, tout ceci peint un tableau d’ensemble à donner le tournis. Au lieu d’offrir des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, le nouveau gouvernement renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés. Au-delà, il apparait comme un parapluie pour puissants. Comme on l’a vu lors de la cérémonie de décoration des acteurs de l’opération de reprofilage de la dette publique, BGFI est l’un des partenaires financiers privilégiés de l’Etat. D’où la méfiance d’une certaine opinion. Pour essayer de contrebalancer cette impression, le président de la République a confié le ministère de la Planification et de la Prospective à Louise Pierrette Mvono, une inconnue du marigot politique, mais une familière de la finance internationale et des projets de développement. Si cette ancienne représentante de la Banque mondiale au Congo ne parvient pas à s’imposer, le doute ira crescendo, avec tous les risques induits.

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Au lieu de donner des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, cette équipe renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés.

Comme un parapluie pour puissants, au lieu d’offrir des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, le nouveau gouvernement renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés. © GabonReview

Attendu par une opinion publique chauffée à blanc, le nouveau gouvernement a été rendu public le 5 mai courant, sans provoquer l’électrochoc espéré. S’étant présenté comme l’homme du renouveau, Brice-Clotaire Oligui Nguéma n’a pas pu envoyer un signal de renouvellement. Redoutant de devoir composer une équipe pléthorique, il a opté pour des changements à la marge. Plus éloquent, au nombre des personnalités maintenues, on compte des cadres du régime déchu, notamment la ministre de l’Education nationale et son collègue de l’Intérieur. Pourtant, la première s’est longtemps illustrée par une dévotion aveugle à Sylvia Bongo et à son fils Noureddine Bongo Valentin, aujourd’hui à Sans famille. Quant au second, sa gestion de la présidentielle n’a pas été exempte de tout reproche : s’étant emmêlé les pinceaux au moment d’annoncer les résultats, il s’était autorisé à les ajuster au lieu de laisser cette tâche à la Cour constitutionnelle.

Ni engageant ni rassurant

Tout au long de la Transition échue, nombre d’observateurs l’ont relevé : comme la vitalité d’une démocratie, la clarté du jeu politique tient à l’acceptation de la contradiction et à l’existence d’une opposition structurée. Comme la volonté de rassembler toutes les forces autour d’une candidature, le choix de présenter Brice-Clotaire Oligui Nguema comme «le candidat du peuple» était un risque. À l’épreuve des faits, cela se révèle être un piège, nombre de ses soutiens étant gagnés par le doute voire pire. Même si personne ne s’est publiquement épanché jusque-là, on le devine : au Rassemblement des bâtisseurs (RdB), comme au sein de la classe politique traditionnelle ou de la société civile engagée, la composition de cette équipe intrigue, chacun essayant d’en cerner le sens ou de comprendre pourquoi n’a-t-il pas été récompensé à la hauteur de son engagement supposé.

Aux interrogations à bas bruit se greffe une autre : la place et le rôle d’Henri-Claude Oyima. Jadis grand argentier de la famille Bongo, le nouveau super ministre ne semble pas disposé à quitter ses fonctions de président-directeur général (PDG) de la Banque gabonaise et française internationale (BGFI), faisant planer un risque de conflit d’intérêt. Or, l’homme est tout à la fois un interlocuteur pour plusieurs chefs d’Etat et un habitué des opérations financières complexes, parfois à la lisière de l’illicite. Pis, au terme d’une enquête dénommée «Congo hold-up», sa banque fut mise en cause par le réseau European investigative collaborations (EIC) puis accusée d’avoir facilité le détournement d’au moins 138 millions de dollars US (environ 70 milliards XAF) de fonds publics au bénéfice de personnes privées. Ni engageant ni rassurant…

Un tableau d’ensemble à donner le tournis

Chaudement félicité par BGFI pour sa «nomination prestigieuse» en qualité de ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des finances, de la dette et des participations, Henri-Claude Oyima n’a jusque-là pas indiqué s’il entend demeurer à la tête du géant bancaire ou s’il compte passer la main. N’empêche, s’il décide de rester au gouvernement et de démissionner de sa banque, d’aucuns y verront une manœuvre en trompe-l’œil. Après tout, selon notre confrère Africa intelligence, l’homme dispose en propre de 3,96% des parts, en sus d’actions détenues par ses proches via une holding dénommée Nahor Capital, elle-même détentrice de 9,25 % du capital du géant bancaire.  Pour toutes ces raisons, on voit mal comment il pourrait prendre du champ, ne pas succomber à la tentation de piloter les choses en sous-main ou de se servir de sa nouvelle position pour défendre des intérêts privés. Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a-t-il pas fait le tour de la question avant de le nommer ? Ou, comme cela se susurre, le met-il en demeure de choisir ?

Peu importe la réponse, tout ceci peint un tableau d’ensemble à donner le tournis. Au lieu d’offrir des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, le nouveau gouvernement renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés. Au-delà, il apparait comme un parapluie pour puissants. Comme on l’a vu lors de la cérémonie de décoration des acteurs de l’opération de reprofilage de la dette publique, BGFI est l’un des partenaires financiers privilégiés de l’Etat. D’où la méfiance d’une certaine opinion. Pour essayer de contrebalancer cette impression, le président de la République a confié le ministère de la Planification et de la Prospective à Louise Pierrette Mvono, une inconnue du marigot politique, mais une familière de la finance internationale et des projets de développement. Si cette ancienne représentante de la Banque mondiale au Congo ne parvient pas à s’imposer, le doute ira crescendo, avec tous les risques induits.

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Chaudement félicité par BGFI pour sa «nomination prestigieuse» en qualité de ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des finances, de la dette et des participations, Henri-Claude Oyima n’a jusque-là pas indiqué s’il entend demeurer à la tête du géant bancaire ou s’il compte passer la main. N’empêche, s’il décide de rester au gouvernement et de démissionner de sa banque, d’aucuns y verront une manœuvre en trompe-l’œil. Après tout, selon notre confrère Africa intelligence, l’homme dispose en propre de 3,96% des parts, en sus d’actions détenues par ses proches via une holding dénommée Nahor Capital, elle-même détentrice de 9,25 % du capital du géant bancaire.  Pour toutes ces raisons, on voit mal comment il pourrait prendre du champ, ne pas succomber à la tentation de piloter les choses en sous-main ou de se servir de sa nouvelle position pour défendre des intérêts privés. Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a-t-il pas fait le tour de la question avant de le nommer ? Ou, comme cela se susurre, le met-il en demeure de choisir ?

Peu importe la réponse, tout ceci peint un tableau d’ensemble à donner le tournis. Au lieu d’offrir des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, le nouveau gouvernement renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés. Au-delà, il apparait comme un parapluie pour puissants. Comme on l’a vu lors de la cérémonie de décoration des acteurs de l’opération de reprofilage de la dette publique, BGFI est l’un des partenaires financiers privilégiés de l’Etat. D’où la méfiance d’une certaine opinion. Pour essayer de contrebalancer cette impression, le président de la République a confié le ministère de la Planification et de la Prospective à Louise Pierrette Mvono, une inconnue du marigot politique, mais une familière de la finance internationale et des projets de développement. Si cette ancienne représentante de la Banque mondiale au Congo ne parvient pas à s’imposer, le doute ira crescendo, avec tous les risques induits.

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Attendu par une opinion publique chauffée à blanc, le nouveau gouvernement a été rendu public le 5 mai courant, sans provoquer l’électrochoc espéré. S’étant présenté comme l’homme du renouveau, Brice-Clotaire Oligui Nguéma n’a pas pu envoyer un signal de renouvellement. Redoutant de devoir composer une équipe pléthorique, il a opté pour des changements à la marge. Plus éloquent, au nombre des personnalités maintenues, on compte des cadres du régime déchu, notamment la ministre de l’Education nationale et son collègue de l’Intérieur. Pourtant, la première s’est longtemps illustrée par une dévotion aveugle à Sylvia Bongo et à son fils Noureddine Bongo Valentin, aujourd’hui à Sans famille. Quant au second, sa gestion de la présidentielle n’a pas été exempte de tout reproche : s’étant emmêlé les pinceaux au moment d’annoncer les résultats, il s’était autorisé à les ajuster au lieu de laisser cette tâche à la Cour constitutionnelle.

Ni engageant ni rassurant

Tout au long de la Transition échue, nombre d’observateurs l’ont relevé : comme la vitalité d’une démocratie, la clarté du jeu politique tient à l’acceptation de la contradiction et à l’existence d’une opposition structurée. Comme la volonté de rassembler toutes les forces autour d’une candidature, le choix de présenter Brice-Clotaire Oligui Nguema comme «le candidat du peuple» était un risque. À l’épreuve des faits, cela se révèle être un piège, nombre de ses soutiens étant gagnés par le doute voire pire. Même si personne ne s’est publiquement épanché jusque-là, on le devine : au Rassemblement des bâtisseurs (RdB), comme au sein de la classe politique traditionnelle ou de la société civile engagée, la composition de cette équipe intrigue, chacun essayant d’en cerner le sens ou de comprendre pourquoi n’a-t-il pas été récompensé à la hauteur de son engagement supposé.

Aux interrogations à bas bruit se greffe une autre : la place et le rôle d’Henri-Claude Oyima. Jadis grand argentier de la famille Bongo, le nouveau super ministre ne semble pas disposé à quitter ses fonctions de président-directeur général (PDG) de la Banque gabonaise et française internationale (BGFI), faisant planer un risque de conflit d’intérêt. Or, l’homme est tout à la fois un interlocuteur pour plusieurs chefs d’Etat et un habitué des opérations financières complexes, parfois à la lisière de l’illicite. Pis, au terme d’une enquête dénommée «Congo hold-up», sa banque fut mise en cause par le réseau European investigative collaborations (EIC) puis accusée d’avoir facilité le détournement d’au moins 138 millions de dollars US (environ 70 milliards XAF) de fonds publics au bénéfice de personnes privées. Ni engageant ni rassurant…

Un tableau d’ensemble à donner le tournis

Chaudement félicité par BGFI pour sa «nomination prestigieuse» en qualité de ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des finances, de la dette et des participations, Henri-Claude Oyima n’a jusque-là pas indiqué s’il entend demeurer à la tête du géant bancaire ou s’il compte passer la main. N’empêche, s’il décide de rester au gouvernement et de démissionner de sa banque, d’aucuns y verront une manœuvre en trompe-l’œil. Après tout, selon notre confrère Africa intelligence, l’homme dispose en propre de 3,96% des parts, en sus d’actions détenues par ses proches via une holding dénommée Nahor Capital, elle-même détentrice de 9,25 % du capital du géant bancaire.  Pour toutes ces raisons, on voit mal comment il pourrait prendre du champ, ne pas succomber à la tentation de piloter les choses en sous-main ou de se servir de sa nouvelle position pour défendre des intérêts privés. Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a-t-il pas fait le tour de la question avant de le nommer ? Ou, comme cela se susurre, le met-il en demeure de choisir ?

Peu importe la réponse, tout ceci peint un tableau d’ensemble à donner le tournis. Au lieu d’offrir des gages de transparence, d’ouverture et de responsabilité, le nouveau gouvernement renvoie une image d’opacité, de repli sur quelques affidés. Au-delà, il apparait comme un parapluie pour puissants. Comme on l’a vu lors de la cérémonie de décoration des acteurs de l’opération de reprofilage de la dette publique, BGFI est l’un des partenaires financiers privilégiés de l’Etat. D’où la méfiance d’une certaine opinion. Pour essayer de contrebalancer cette impression, le président de la République a confié le ministère de la Planification et de la Prospective à Louise Pierrette Mvono, une inconnue du marigot politique, mais une familière de la finance internationale et des projets de développement. Si cette ancienne représentante de la Banque mondiale au Congo ne parvient pas à s’imposer, le doute ira crescendo, avec tous les risques induits.

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