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Accueil Gabon

[Paru sur le Gabon] Pas de deal, pas de compromission : le manifeste libre de Bilie-By-Nze | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Tokyo Yabangoye Par Tokyo Yabangoye
17 avril 2025
Temps de lecture :4 minutes de lecture
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[paru-sur-le-gabon]-pas-de-deal,-pas-de-compromission-:-le-manifeste-libre-de-bilie-by-nze-|-gabonreview.com-|-actualite-du-gabon-|

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Dans un Gabon post-électoral où le silence des vaincus est souvent synonyme de ralliement quand ils ne le laissent pas clairement entrevoir, Alain-Claude Bilie-By-Nze campe sur la rupture. Deuxième à la présidentielle du 12 avril 2025, il dégaine une parole tranchante, revendique un projet politique de fond, et balaie les accusations de connivence avec le pouvoir. Dans un entretien sans filtre avec Georges Dougueli de Jeune Afrique, l’ancien Premier ministre se dévoile en opposant intransigeant, porteur d’un avenir alternatif pour un pays qu’il juge pris en otage par une fausse transition.

Alain-Claude Bilie-By-Nze : «Je n’ai passé aucun deal avec personne.». […] Quelqu’un … s’est attribué un score soviétique, faisant entrer le Gabon dans le club fermé des républiques bananières.» © Reuters/Luc Gnago/Jeune Afrique

Dans la sobriété de sa résidence d’Angondjé, Alain-Claude Bilie-By-Nze a reçu, deux jours après l’élection présidentielle du 12 avril 2025, l’envoyé spécial à Libreville du média panafricain Jeune Afrique : Georges Dougueli. Le visage, selon le journaliste, est marqué par l’insomnie, mais la voix est d’une acuité intacte, presque tranchante.

Un scrutin verrouillé et une parole sans concession

L’ancien Premier ministre, arrivé deuxième dans une course dominée outrageusement par Brice Clotaire Oligui Nguema, refuse de courber l’échine. Il n’a pas de mots assez durs pour qualifier un scrutin dont il rejette autant les conditions que les résultats. Il ne félicitera pas un homme qui, dit-il, «a verrouillé la Constitution, la loi électorale et tout l’appareil d’État à son profit». À ses yeux, le Gabon vient de faire son entrée dans «le club fermé des républiques bananières». Et de conclure d’un trait de plume noir : «Je ne peux féliciter quelqu’un dont on sait bien que le résultat n’a pas été obtenu à la régulière. Il a gagné, tant mieux pour lui. Je lui souhaite bonne chance.»

Mais derrière cette façade de défaite apparente, Bilie-By-Nze revendique une victoire d’un autre ordre : «Cette élection est une victoire politique pour moi. J’ai pu partager un projet politique alternatif et crédible, construit avec les Gabonais.» Il dit avoir reçu de nombreux messages de soutien, y compris du camp adverse, où certains confiaient qu’ils adhéraient à son programme sans pouvoir le rejoindre «par crainte de représailles». Pour lui, les idées semées finiront par l’emporter : «Le temps viendra où les idées que nous avons portées seront majoritaires.»

Une ligne de rupture assumée

Face aux rumeurs de deal secret avec le général-président, Bilie-By-Nze se montre catégorique : «Je n’ai passé d’accord avec personne. Aucun.» Sa campagne n’était pas une caution démocratique, mais un acte de vérité : faire connaître «une pensée politique, sociale, économique et géopolitique» mûrie depuis des années. Et surtout, briser son image d’ancien PDGiste : «Je voulais que les Gabonais me découvrent tel que je suis.» Loin des compromis et des calculs, il rejette d’un revers de main l’idée d’entrer dans un quelconque gouvernement. «je vais me poser en vigie et je serai totalement intransigeant car les attentes des Gabonais sont importantes à tous les niveaux, notamment sur la réforme de l’État et la pratique politique. Ceux qui me connaissent le savent, je ne leur ferai aucun cadeau parce que c’est un système qui a usé de démagogie lors de cette campagne», promet-il.

Son diagnostic est tranchant : «Ils ont promis la lune en sachant très bien qu’ils n’en auront pas les moyens.» Les finances sont exsangues, l’économie à la dérive, le pétrole ne suffit plus, et le pouvoir, dit-il, va devoir affronter la réalité. «Maintenant, il va falloir gouverner et là, face aux réalités, le plus dur va commencer.» Il pointe aussi la continuité masquée derrière les habits neufs du CTRI :  «Il s’est entouré de tous les anciens qui ont accompagné Omar Bongo, puis Ali Bongo. En réalité, il s’est entouré du PDG et de tous les partis politiques.» Et pourtant, malgré cette armada, il rappelle avoir affronté seul, «l’État, une centaine de partis, mille associations», et fait entendre une autre voix, celle de la rupture.

Un projet pour demain et un avenir déjà en marche

Son programme, souvent ignoré dans le vacarme électoral, misait sur des axes clairs : réforme économique, révision des relations avec la France, minima sociaux pour les jeunes et les aînés, et revenu universel garanti. Des propositions audacieuses pour un Gabon encore largement gouverné à coups de slogans. Pour Bilie-By-Nze, cette présidentielle n’était qu’un début. Il prépare déjà les prochaines échéances : législatives, locales, et surtout la transformation de sa plateforme Ensemble pour le Gabon en véritable parti politique. «Nous y sommes allés au culot», dit-il, aujourd’hui «je reçois de nombreux messages du pays et de la diaspora.»

Enfin, à ceux qui continuent de le renvoyer à sa proximité passée avec les Bongo, il oppose une rupture définitive : «Je n’ai pas été le candidat des Bongo. J’y suis allé en mon nom. Pour moi, il y aura un avant et un après 12 avril. La page des Bongo et du PDG est définitivement tournée avec cette élection. À partir de maintenant, je suis Alain-Claude Billie-By-Nze, un homme politique portant un projet pour le Gabon.»

Un homme libre, sans parti, sans maître, mais avec un cap. Et une mission.

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Dans un Gabon post-électoral où le silence des vaincus est souvent synonyme de ralliement quand ils ne le laissent pas clairement entrevoir, Alain-Claude Bilie-By-Nze campe sur la rupture. Deuxième à la présidentielle du 12 avril 2025, il dégaine une parole tranchante, revendique un projet politique de fond, et balaie les accusations de connivence avec le pouvoir. Dans un entretien sans filtre avec Georges Dougueli de Jeune Afrique, l’ancien Premier ministre se dévoile en opposant intransigeant, porteur d’un avenir alternatif pour un pays qu’il juge pris en otage par une fausse transition.

Alain-Claude Bilie-By-Nze : «Je n’ai passé aucun deal avec personne.». […] Quelqu’un … s’est attribué un score soviétique, faisant entrer le Gabon dans le club fermé des républiques bananières.» © Reuters/Luc Gnago/Jeune Afrique

Dans la sobriété de sa résidence d’Angondjé, Alain-Claude Bilie-By-Nze a reçu, deux jours après l’élection présidentielle du 12 avril 2025, l’envoyé spécial à Libreville du média panafricain Jeune Afrique : Georges Dougueli. Le visage, selon le journaliste, est marqué par l’insomnie, mais la voix est d’une acuité intacte, presque tranchante.

Un scrutin verrouillé et une parole sans concession

L’ancien Premier ministre, arrivé deuxième dans une course dominée outrageusement par Brice Clotaire Oligui Nguema, refuse de courber l’échine. Il n’a pas de mots assez durs pour qualifier un scrutin dont il rejette autant les conditions que les résultats. Il ne félicitera pas un homme qui, dit-il, «a verrouillé la Constitution, la loi électorale et tout l’appareil d’État à son profit». À ses yeux, le Gabon vient de faire son entrée dans «le club fermé des républiques bananières». Et de conclure d’un trait de plume noir : «Je ne peux féliciter quelqu’un dont on sait bien que le résultat n’a pas été obtenu à la régulière. Il a gagné, tant mieux pour lui. Je lui souhaite bonne chance.»

Mais derrière cette façade de défaite apparente, Bilie-By-Nze revendique une victoire d’un autre ordre : «Cette élection est une victoire politique pour moi. J’ai pu partager un projet politique alternatif et crédible, construit avec les Gabonais.» Il dit avoir reçu de nombreux messages de soutien, y compris du camp adverse, où certains confiaient qu’ils adhéraient à son programme sans pouvoir le rejoindre «par crainte de représailles». Pour lui, les idées semées finiront par l’emporter : «Le temps viendra où les idées que nous avons portées seront majoritaires.»

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Face aux rumeurs de deal secret avec le général-président, Bilie-By-Nze se montre catégorique : «Je n’ai passé d’accord avec personne. Aucun.» Sa campagne n’était pas une caution démocratique, mais un acte de vérité : faire connaître «une pensée politique, sociale, économique et géopolitique» mûrie depuis des années. Et surtout, briser son image d’ancien PDGiste : «Je voulais que les Gabonais me découvrent tel que je suis.» Loin des compromis et des calculs, il rejette d’un revers de main l’idée d’entrer dans un quelconque gouvernement. «je vais me poser en vigie et je serai totalement intransigeant car les attentes des Gabonais sont importantes à tous les niveaux, notamment sur la réforme de l’État et la pratique politique. Ceux qui me connaissent le savent, je ne leur ferai aucun cadeau parce que c’est un système qui a usé de démagogie lors de cette campagne», promet-il.

Son diagnostic est tranchant : «Ils ont promis la lune en sachant très bien qu’ils n’en auront pas les moyens.» Les finances sont exsangues, l’économie à la dérive, le pétrole ne suffit plus, et le pouvoir, dit-il, va devoir affronter la réalité. «Maintenant, il va falloir gouverner et là, face aux réalités, le plus dur va commencer.» Il pointe aussi la continuité masquée derrière les habits neufs du CTRI :  «Il s’est entouré de tous les anciens qui ont accompagné Omar Bongo, puis Ali Bongo. En réalité, il s’est entouré du PDG et de tous les partis politiques.» Et pourtant, malgré cette armada, il rappelle avoir affronté seul, «l’État, une centaine de partis, mille associations», et fait entendre une autre voix, celle de la rupture.

Un projet pour demain et un avenir déjà en marche

Son programme, souvent ignoré dans le vacarme électoral, misait sur des axes clairs : réforme économique, révision des relations avec la France, minima sociaux pour les jeunes et les aînés, et revenu universel garanti. Des propositions audacieuses pour un Gabon encore largement gouverné à coups de slogans. Pour Bilie-By-Nze, cette présidentielle n’était qu’un début. Il prépare déjà les prochaines échéances : législatives, locales, et surtout la transformation de sa plateforme Ensemble pour le Gabon en véritable parti politique. «Nous y sommes allés au culot», dit-il, aujourd’hui «je reçois de nombreux messages du pays et de la diaspora.»

Enfin, à ceux qui continuent de le renvoyer à sa proximité passée avec les Bongo, il oppose une rupture définitive : «Je n’ai pas été le candidat des Bongo. J’y suis allé en mon nom. Pour moi, il y aura un avant et un après 12 avril. La page des Bongo et du PDG est définitivement tournée avec cette élection. À partir de maintenant, je suis Alain-Claude Billie-By-Nze, un homme politique portant un projet pour le Gabon.»

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L’ancien Premier ministre, arrivé deuxième dans une course dominée outrageusement par Brice Clotaire Oligui Nguema, refuse de courber l’échine. Il n’a pas de mots assez durs pour qualifier un scrutin dont il rejette autant les conditions que les résultats. Il ne félicitera pas un homme qui, dit-il, «a verrouillé la Constitution, la loi électorale et tout l’appareil d’État à son profit». À ses yeux, le Gabon vient de faire son entrée dans «le club fermé des républiques bananières». Et de conclure d’un trait de plume noir : «Je ne peux féliciter quelqu’un dont on sait bien que le résultat n’a pas été obtenu à la régulière. Il a gagné, tant mieux pour lui. Je lui souhaite bonne chance.»

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Son diagnostic est tranchant : «Ils ont promis la lune en sachant très bien qu’ils n’en auront pas les moyens.» Les finances sont exsangues, l’économie à la dérive, le pétrole ne suffit plus, et le pouvoir, dit-il, va devoir affronter la réalité. «Maintenant, il va falloir gouverner et là, face aux réalités, le plus dur va commencer.» Il pointe aussi la continuité masquée derrière les habits neufs du CTRI :  «Il s’est entouré de tous les anciens qui ont accompagné Omar Bongo, puis Ali Bongo. En réalité, il s’est entouré du PDG et de tous les partis politiques.» Et pourtant, malgré cette armada, il rappelle avoir affronté seul, «l’État, une centaine de partis, mille associations», et fait entendre une autre voix, celle de la rupture.

Un projet pour demain et un avenir déjà en marche

Son programme, souvent ignoré dans le vacarme électoral, misait sur des axes clairs : réforme économique, révision des relations avec la France, minima sociaux pour les jeunes et les aînés, et revenu universel garanti. Des propositions audacieuses pour un Gabon encore largement gouverné à coups de slogans. Pour Bilie-By-Nze, cette présidentielle n’était qu’un début. Il prépare déjà les prochaines échéances : législatives, locales, et surtout la transformation de sa plateforme Ensemble pour le Gabon en véritable parti politique. «Nous y sommes allés au culot», dit-il, aujourd’hui «je reçois de nombreux messages du pays et de la diaspora.»

Enfin, à ceux qui continuent de le renvoyer à sa proximité passée avec les Bongo, il oppose une rupture définitive : «Je n’ai pas été le candidat des Bongo. J’y suis allé en mon nom. Pour moi, il y aura un avant et un après 12 avril. La page des Bongo et du PDG est définitivement tournée avec cette élection. À partir de maintenant, je suis Alain-Claude Billie-By-Nze, un homme politique portant un projet pour le Gabon.»

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