L’ancien Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, a officiellement lancé sa campagne pour devenir président de la Commission de l’Union africaine (UA). Lors d’une cérémonie à Addis-Abeba, il a présenté sa vision pour le continent africain, affirmant que son expérience et son réseau pourraient être des atouts majeurs pour relever les défis auxquels l’Afrique est confrontée. Les États membres éliront le successeur du Tchadien Moussa Faki Mahamat lors du sommet de l’UA prévu en février 2025.
Une candidature soutenue par le Kenya
Le lancement de la candidature d’Odinga a été salué par le président kényan William Ruto, qui a décrit Odinga comme un « leader audacieux et éclairé ». Ce soutien officiel souligne l’importance de cette candidature pour le Kenya, qui cherche à renforcer son influence au sein des institutions africaines. Ruto a exprimé sa confiance dans le fait qu’Odinga est le « candidat idéal » pour diriger la Commission de l’UA, mettant en avant ses compétences et son engagement envers l’unité africaine.
Un parcours politique riche
Raila Odinga, âgé de 79 ans, est une figure emblématique de la politique kényane. Il a été Premier ministre entre 2008 et 2013 et a été candidat à la présidence à plusieurs reprises. Son parcours est marqué par une lutte constante pour la démocratie et les droits civiques au Kenya, ayant subi des détentions arbitraires et un exil en raison de ses convictions politiques. Aujourd’hui, il se présente avec une vision claire : promouvoir la paix, lutter contre les effets du changement climatique et créer des opportunités économiques pour les jeunes Africains.
Des priorités claires pour l’UA
Lors de son discours, Odinga a insisté sur la nécessité d’une Afrique unie face aux défis globaux. Parmi ses priorités figurent la promotion de la paix sur le continent, la réponse aux crises environnementales et le développement économique. Il a déclaré : « Je suis prêt à servir, mon cœur est prêt et mes mains sont stables. Avec votre soutien, j’aurai l’opportunité d’être au service de l’Afrique. »
Une compétition serrée
Raila Odinga ne sera pas seul dans cette course; il affrontera trois autres candidats : Mahamoud Ali Youssouf de Djibouti, Anil Gayan de Maurice et Richard Randriamandrato de Madagascar. Chacun d’eux apporte une expérience significative en tant qu’anciens ou actuels ministres des Affaires étrangères. La compétition promet d’être intense, surtout avec la nécessité d’obtenir une majorité des deux tiers des États membres lors du vote secret.
Une vision pour l’avenir
La candidature d’Odinga s’inscrit dans un contexte où l’UA doit faire face à des défis croissants tels que les conflits internes, les crises économiques et les impacts du changement climatique. En tant que président potentiel de la Commission, Odinga espère mobiliser les ressources nécessaires pour répondre à ces enjeux tout en renforçant la coopération entre les nations africaines.
Raila Odinga se positionne comme un candidat sérieux pour diriger l’Union africaine, apportant avec lui une riche expérience politique et une vision ambitieuse pour le continent. Alors que les élections approchent, son message d’unité et de progrès résonne avec ceux qui aspirent à un avenir meilleur pour l’Afrique.