Depuis le début de l’année 2024, l’armée rwandaise et le groupe armé M23 sont accusés d’avoir mené des bombardements indiscriminés sur des camps de déplacés près de Goma, causant de nombreuses pertes civiles. Selon des rapports, au moins 14 personnes ont été tuées et 35 autres blessées, principalement des femmes et des enfants, lors d’un bombardement sur le camp de Mugunga le 3 mai 2024 . Les États-Unis ont accusé le Rwanda d’être à l’origine de ces attaques, une accusation que Kigali a qualifiée d’absurde.
Les bombardements ont ciblé des zones densément peuplées, exacerbant une situation déjà critique pour les milliers de personnes déplacées par le conflit. Human Rights Watch a également rapporté que le M23, soutenu par le Rwanda, a intensifié ses attaques sur des camps de déplacés, mettant en danger la vie de civils innocents . En novembre 2022, des massacres similaires avaient déjà été signalés à Kishishe, où une centaine de personnes avaient perdu la vie .
Des défenseurs des droits humains, comme Jean Claude Katende, ont appelé à une enquête approfondie sur ces violations des droits de l’homme, qualifiant ces actes de crimes de guerre pouvant être poursuivis devant la Cour pénale internationale . Les mécanismes de vérification conjointe entre le Rwanda et la RDC pourraient être essentiels pour établir les responsabilités et garantir que les coupables soient traduits en justice .
La situation reste tendue, et les appels à une action internationale se multiplient alors que la communauté internationale observe avec inquiétude l’escalade des violences dans la région.