Publié le 19 juin 2025 Lecture : 2 minutes.
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Elle est considérée par ses instigateurs comme « la plus grande restitution » d’objets pillés à l’époque coloniale. Dérobés au Nigeria il y a plus de cent vingt ans, 119 bronzes du Bénin ont fait le voyage des Pays-Bas jusqu’à leur pays natal, restitués par un musée néerlandais, ont annoncé l’ambassade des Pays-Bas au Nigeria et la Commission nationale des musées et monuments du Nigeria (NCMM), mercredi 18 juin.
« Le retour est inconditionnel, reconnaissant que les objets ont été pillés lors de l’attaque britannique contre Benin City en 1897 et n’auraient jamais dû se retrouver aux Pays-Bas », affirme le communiqué conjoint des deux institutions. Une cérémonie officielle de restitution sera organisée samedi à Lagos.
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Parmi ces bronzes, 113 appartenaient à la collection de l’État néerlandais et six à la municipalité de Rotterdam. « On ne saurait trop insister sur la portée symbolique de cet événement et sur ce qu’il représente pour la fierté et la dignité non seulement du peuple béninois, mais aussi de l’ensemble du Nigeria », a insisté le directeur général de la NCMM, Olugbile Holloway, cité dans le communiqué.
Des pièces pillées au XIXe siècle
En 1897, neuf officiers britanniques sont tués durant une mission commerciale dans le royaume du Bénin, alors indépendant, situé dans le sud de l’actuel Nigeria. La réaction des autorités britanniques est féroce : Londres déploie une sanglante expédition punitive pour venger ses officiers. Les militaires tuent plusieurs milliers d’habitants et incendient la capitale du Bénin. Ils pillent le palais royal et volent des centaines d’œuvres d’art, dont les bronzes du Bénin.
La plupart des bronzes, qui comprennent des sculptures et des plaques de laiton ornées, sont ensuite utilisés pour financer l’expédition, mis aux enchères ou vendus à des musées en Europe et aux États-Unis. Comme le précise National Geographic, la mission nigériane visant à récupérer les bronzes a pris de l’ampleur après l’indépendance en 1960, même si elle avait déjà débuté sous la colonisation. Elle s’est ensuite accélérée « en 2007 avec la formation du Groupe de dialogue du Bénin, un groupe de travail composé de représentants d’institutions culturelles nigérianes et européennes ».
En sus des Pays-Bas, Berlin avait aussi commencé à restituer au Nigeria des bronzes de sa propre collection en 2022, au contraire du British Museum de Londres. Ce dernier a refusé de restituer une partie de sa collection composée de pas moins de 900 bronzes, en évoquant une loi adoptée en 1963 qui empêche le musée de restituer les trésors.
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(Avec AFP)
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Elle est considérée par ses instigateurs comme « la plus grande restitution » d’objets pillés à l’époque coloniale. Dérobés au Nigeria il y a plus de cent vingt ans, 119 bronzes du Bénin ont fait le voyage des Pays-Bas jusqu’à leur pays natal, restitués par un musée néerlandais, ont annoncé l’ambassade des Pays-Bas au Nigeria et la Commission nationale des musées et monuments du Nigeria (NCMM), mercredi 18 juin.
« Le retour est inconditionnel, reconnaissant que les objets ont été pillés lors de l’attaque britannique contre Benin City en 1897 et n’auraient jamais dû se retrouver aux Pays-Bas », affirme le communiqué conjoint des deux institutions. Une cérémonie officielle de restitution sera organisée samedi à Lagos.
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Parmi ces bronzes, 113 appartenaient à la collection de l’État néerlandais et six à la municipalité de Rotterdam. « On ne saurait trop insister sur la portée symbolique de cet événement et sur ce qu’il représente pour la fierté et la dignité non seulement du peuple béninois, mais aussi de l’ensemble du Nigeria », a insisté le directeur général de la NCMM, Olugbile Holloway, cité dans le communiqué.
Des pièces pillées au XIXe siècle
En 1897, neuf officiers britanniques sont tués durant une mission commerciale dans le royaume du Bénin, alors indépendant, situé dans le sud de l’actuel Nigeria. La réaction des autorités britanniques est féroce : Londres déploie une sanglante expédition punitive pour venger ses officiers. Les militaires tuent plusieurs milliers d’habitants et incendient la capitale du Bénin. Ils pillent le palais royal et volent des centaines d’œuvres d’art, dont les bronzes du Bénin.
La plupart des bronzes, qui comprennent des sculptures et des plaques de laiton ornées, sont ensuite utilisés pour financer l’expédition, mis aux enchères ou vendus à des musées en Europe et aux États-Unis. Comme le précise National Geographic, la mission nigériane visant à récupérer les bronzes a pris de l’ampleur après l’indépendance en 1960, même si elle avait déjà débuté sous la colonisation. Elle s’est ensuite accélérée « en 2007 avec la formation du Groupe de dialogue du Bénin, un groupe de travail composé de représentants d’institutions culturelles nigérianes et européennes ».
En sus des Pays-Bas, Berlin avait aussi commencé à restituer au Nigeria des bronzes de sa propre collection en 2022, au contraire du British Museum de Londres. Ce dernier a refusé de restituer une partie de sa collection composée de pas moins de 900 bronzes, en évoquant une loi adoptée en 1963 qui empêche le musée de restituer les trésors.
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Elle est considérée par ses instigateurs comme « la plus grande restitution » d’objets pillés à l’époque coloniale. Dérobés au Nigeria il y a plus de cent vingt ans, 119 bronzes du Bénin ont fait le voyage des Pays-Bas jusqu’à leur pays natal, restitués par un musée néerlandais, ont annoncé l’ambassade des Pays-Bas au Nigeria et la Commission nationale des musées et monuments du Nigeria (NCMM), mercredi 18 juin.
« Le retour est inconditionnel, reconnaissant que les objets ont été pillés lors de l’attaque britannique contre Benin City en 1897 et n’auraient jamais dû se retrouver aux Pays-Bas », affirme le communiqué conjoint des deux institutions. Une cérémonie officielle de restitution sera organisée samedi à Lagos.
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Parmi ces bronzes, 113 appartenaient à la collection de l’État néerlandais et six à la municipalité de Rotterdam. « On ne saurait trop insister sur la portée symbolique de cet événement et sur ce qu’il représente pour la fierté et la dignité non seulement du peuple béninois, mais aussi de l’ensemble du Nigeria », a insisté le directeur général de la NCMM, Olugbile Holloway, cité dans le communiqué.
Des pièces pillées au XIXe siècle
En 1897, neuf officiers britanniques sont tués durant une mission commerciale dans le royaume du Bénin, alors indépendant, situé dans le sud de l’actuel Nigeria. La réaction des autorités britanniques est féroce : Londres déploie une sanglante expédition punitive pour venger ses officiers. Les militaires tuent plusieurs milliers d’habitants et incendient la capitale du Bénin. Ils pillent le palais royal et volent des centaines d’œuvres d’art, dont les bronzes du Bénin.
La plupart des bronzes, qui comprennent des sculptures et des plaques de laiton ornées, sont ensuite utilisés pour financer l’expédition, mis aux enchères ou vendus à des musées en Europe et aux États-Unis. Comme le précise National Geographic, la mission nigériane visant à récupérer les bronzes a pris de l’ampleur après l’indépendance en 1960, même si elle avait déjà débuté sous la colonisation. Elle s’est ensuite accélérée « en 2007 avec la formation du Groupe de dialogue du Bénin, un groupe de travail composé de représentants d’institutions culturelles nigérianes et européennes ».
En sus des Pays-Bas, Berlin avait aussi commencé à restituer au Nigeria des bronzes de sa propre collection en 2022, au contraire du British Museum de Londres. Ce dernier a refusé de restituer une partie de sa collection composée de pas moins de 900 bronzes, en évoquant une loi adoptée en 1963 qui empêche le musée de restituer les trésors.
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« Le retour est inconditionnel, reconnaissant que les objets ont été pillés lors de l’attaque britannique contre Benin City en 1897 et n’auraient jamais dû se retrouver aux Pays-Bas », affirme le communiqué conjoint des deux institutions. Une cérémonie officielle de restitution sera organisée samedi à Lagos.
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Des pièces pillées au XIXe siècle
En 1897, neuf officiers britanniques sont tués durant une mission commerciale dans le royaume du Bénin, alors indépendant, situé dans le sud de l’actuel Nigeria. La réaction des autorités britanniques est féroce : Londres déploie une sanglante expédition punitive pour venger ses officiers. Les militaires tuent plusieurs milliers d’habitants et incendient la capitale du Bénin. Ils pillent le palais royal et volent des centaines d’œuvres d’art, dont les bronzes du Bénin.
La plupart des bronzes, qui comprennent des sculptures et des plaques de laiton ornées, sont ensuite utilisés pour financer l’expédition, mis aux enchères ou vendus à des musées en Europe et aux États-Unis. Comme le précise National Geographic, la mission nigériane visant à récupérer les bronzes a pris de l’ampleur après l’indépendance en 1960, même si elle avait déjà débuté sous la colonisation. Elle s’est ensuite accélérée « en 2007 avec la formation du Groupe de dialogue du Bénin, un groupe de travail composé de représentants d’institutions culturelles nigérianes et européennes ».
En sus des Pays-Bas, Berlin avait aussi commencé à restituer au Nigeria des bronzes de sa propre collection en 2022, au contraire du British Museum de Londres. Ce dernier a refusé de restituer une partie de sa collection composée de pas moins de 900 bronzes, en évoquant une loi adoptée en 1963 qui empêche le musée de restituer les trésors.
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