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Accueil Gabon

Suite au remaniement ministériel : Des effluves d’improvisation | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Roxanne Bouenguidi Par Roxanne Bouenguidi
19 janvier 2025
Temps de lecture :4 minutes de lecture
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suite-au-remaniement-ministeriel-:-des-effluves-d’improvisation-|-gabonreview.com-|-actualite-du-gabon-|

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Même si on peut se féliciter de l’arrivée de certaines personnalités la nouvelle équipe gouvernementale n’est pas de nature à donner du liant et de la profondeur à l’action publique.

A l’évidence, Ndong Sima n’a ni créé le déclic ni relancé la machine. Trop longtemps attendue, sa nouvelle équipe a fait l’effet d’un pétard mouillé. La loi de finances ayant déjà été adoptée, on attend de voir comment cette nouvelle architecture contribuera à la mise en œuvre des différents programmes. © GabonReview/Présidence de la République

Comme annoncé de longue date par la bande, Raymond Ndong Sima a finalement composé un nouveau gouvernement, le troisième en 16 mois. Visiblement conduite à la va-vite, sur fond d’arrière-pensées politiciennes et de calculs personnels, l’opération a débouché sur un résultat quelconque. Rendue publique le 15 du mois courant, la nouvelle équipe gouvernementale n’annonce rien de bien novateur. Entre survivants du régime déchu et parfaits inconnus du marigot politique ou du monde associatif, elle ne fait écho ni à la «volonté et (à) l’engagement partagé de changement» évoqué par la Charte de la Transition ni aux conclusions du Dialogue national inclusif (DNI) et, encore moins, au référendum de novembre dernier. Même si on peut se féliciter de l’arrivée de personnalités comme Séraphin Akouré Davain, Lubin Ntoutoume, Philippe Tonangoye et, dans une moindre mesure, Marcelle Ibinga Itsitsa ou Odette Polo Pandzou, ce casting exhale des effluves d’improvisation. Il n’est pas non plus de nature à donner du liant et de la profondeur à l’action publique.

Entre deux portes

Même si la participation au DNI ne peut être tenu pour un gage de compétence, on se demande pourquoi les principaux animateurs de ce raout ont-ils été ignorés. Quand bien même l’implication dans la campagne référendaire ne peut être considérée comme une preuve d’efficacité, on peine à comprendre pourquoi les artisans du «Oui» ont-ils été tenus à l’écart. Pourtant, entre Justine Mintsa, Justine Judith Lekogo, Noël Betrand Boundzanga, Elza Ritchuelle Boukandou, Mesmin Wada, Gabriel Zomo Yebé, Marc Ona Essangui, Sandrine Itou-Y-Maganga, François Ndong Obiang ou Sosthène Nguéma Nguéma, il y avait un large choix. Il y avait, en tout cas, un personnel rompu au combat politique et à l’engagement citoyen éprouvé. Certes, Jeannot Kalima, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi et Régis Onanga Ndiaye ont été reconduits. Mais, leur maintien ne saurait être lu comme la traduction d’une volonté d’établir du liant entre les séquences de la Transition.

Comme en septembre 2023 et en janvier 2024, Raymond Ndong Sima n’a pas forcément tenu compte des états de service et de la réputation des impétrants. Encontre moins des orientations stratégiques énoncées dans le Mémorandum sur la Transition gabonaise.  Quels faits d’armes l’ont conduit à jeter son dévolu sur Mark Doumba, Patrick Barbera-Isaac, Syrielle Zora-Kassa, Eulodie Diane Fouéfoué Sandjoh ou Armande Longo Moulengui ? Seul lui sait. Pourquoi a-t-il jugé utile de créer des ministères en charge de la Pêche et de la Mer, de la Formation professionnelle ou de la Femme et de la Protection de l’Enfance ? Est-ce le signe d’un engagement en faveur de «réformes majeures sur les plans politique, économique, culturel, administratif» ? Ou la traduction d’une volonté d’instaurer une «culture de bonne gouvernance et de citoyenneté responsable» ? Ou encore l’expression d’un désir «de bâtir des institutions fortes, crédibles et légitimes garantissant un État de droit» ? Si on peine à le croire, on a plutôt l’impression d’un saucissonnage décidé entre deux portes.

Sur des charbons ardents

En élevant les ministres des Travaux publics et de l’Éducation nationale à la dignité de ministre d’État, Raymond Ndong Sima a envoyé deux messages contradictoires. D’une part, il a souligné l’importance de ces deux secteurs. De l’autre, il a fait comme si tout y allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Or, de notoriété publique, il en va autrement. Malgré d’importants moyens financiers dégagés année après année, les infrastructures sont vétustes, délabrés ou peu fonctionnelles. Sur l’ensemble du pays, 80% du réseau routier est en mauvais état, presqu’impraticable. De même, en dépit d’un taux de scolarisation élevé, le secteur éducatif est en en crise permanente : absence de matériel didactique, déficit d’enseignants. Dans certaines écoles, on trouve un enseignant pour plusieurs classes et différents niveaux. Dans d’autres, des élèves font tout le premier cycle sans recevoir les enseignements dans certaines matières, notamment les sciences. Le Premier ministre l’ignore-t-il ? On n’ose le croire. Pourquoi a-t-il alors placé Flavien Nzeingui Nzoundou et Camelia Ntoutoume Leclerq si haut dans l’ordre protocolaire ? Mystère et boule de gomme…

A l’évidence, Raymond Ndong Sima n’a ni créé le déclic ni relancé la machine. Trop longtemps attendue, sa nouvelle équipe a fait l’effet d’un pétard mouillé. La loi de finances ayant déjà été adoptée, on attend de voir comment cette nouvelle architecture contribuera à la mise en œuvre des différents programmes. Entre l’exaspération populaire née des délestages et des difficultés d’accès à l’eau courante, les soupçons générés par le code électoral actuellement en examen et l’imminence d’une élection présidentielle, le nouveau gouvernement est sur des charbons ardents.

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Même si on peut se féliciter de l’arrivée de certaines personnalités la nouvelle équipe gouvernementale n’est pas de nature à donner du liant et de la profondeur à l’action publique.

A l’évidence, Ndong Sima n’a ni créé le déclic ni relancé la machine. Trop longtemps attendue, sa nouvelle équipe a fait l’effet d’un pétard mouillé. La loi de finances ayant déjà été adoptée, on attend de voir comment cette nouvelle architecture contribuera à la mise en œuvre des différents programmes. © GabonReview/Présidence de la République

Comme annoncé de longue date par la bande, Raymond Ndong Sima a finalement composé un nouveau gouvernement, le troisième en 16 mois. Visiblement conduite à la va-vite, sur fond d’arrière-pensées politiciennes et de calculs personnels, l’opération a débouché sur un résultat quelconque. Rendue publique le 15 du mois courant, la nouvelle équipe gouvernementale n’annonce rien de bien novateur. Entre survivants du régime déchu et parfaits inconnus du marigot politique ou du monde associatif, elle ne fait écho ni à la «volonté et (à) l’engagement partagé de changement» évoqué par la Charte de la Transition ni aux conclusions du Dialogue national inclusif (DNI) et, encore moins, au référendum de novembre dernier. Même si on peut se féliciter de l’arrivée de personnalités comme Séraphin Akouré Davain, Lubin Ntoutoume, Philippe Tonangoye et, dans une moindre mesure, Marcelle Ibinga Itsitsa ou Odette Polo Pandzou, ce casting exhale des effluves d’improvisation. Il n’est pas non plus de nature à donner du liant et de la profondeur à l’action publique.

Entre deux portes

Même si la participation au DNI ne peut être tenu pour un gage de compétence, on se demande pourquoi les principaux animateurs de ce raout ont-ils été ignorés. Quand bien même l’implication dans la campagne référendaire ne peut être considérée comme une preuve d’efficacité, on peine à comprendre pourquoi les artisans du «Oui» ont-ils été tenus à l’écart. Pourtant, entre Justine Mintsa, Justine Judith Lekogo, Noël Betrand Boundzanga, Elza Ritchuelle Boukandou, Mesmin Wada, Gabriel Zomo Yebé, Marc Ona Essangui, Sandrine Itou-Y-Maganga, François Ndong Obiang ou Sosthène Nguéma Nguéma, il y avait un large choix. Il y avait, en tout cas, un personnel rompu au combat politique et à l’engagement citoyen éprouvé. Certes, Jeannot Kalima, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi et Régis Onanga Ndiaye ont été reconduits. Mais, leur maintien ne saurait être lu comme la traduction d’une volonté d’établir du liant entre les séquences de la Transition.

Comme en septembre 2023 et en janvier 2024, Raymond Ndong Sima n’a pas forcément tenu compte des états de service et de la réputation des impétrants. Encontre moins des orientations stratégiques énoncées dans le Mémorandum sur la Transition gabonaise.  Quels faits d’armes l’ont conduit à jeter son dévolu sur Mark Doumba, Patrick Barbera-Isaac, Syrielle Zora-Kassa, Eulodie Diane Fouéfoué Sandjoh ou Armande Longo Moulengui ? Seul lui sait. Pourquoi a-t-il jugé utile de créer des ministères en charge de la Pêche et de la Mer, de la Formation professionnelle ou de la Femme et de la Protection de l’Enfance ? Est-ce le signe d’un engagement en faveur de «réformes majeures sur les plans politique, économique, culturel, administratif» ? Ou la traduction d’une volonté d’instaurer une «culture de bonne gouvernance et de citoyenneté responsable» ? Ou encore l’expression d’un désir «de bâtir des institutions fortes, crédibles et légitimes garantissant un État de droit» ? Si on peine à le croire, on a plutôt l’impression d’un saucissonnage décidé entre deux portes.

Sur des charbons ardents

En élevant les ministres des Travaux publics et de l’Éducation nationale à la dignité de ministre d’État, Raymond Ndong Sima a envoyé deux messages contradictoires. D’une part, il a souligné l’importance de ces deux secteurs. De l’autre, il a fait comme si tout y allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Or, de notoriété publique, il en va autrement. Malgré d’importants moyens financiers dégagés année après année, les infrastructures sont vétustes, délabrés ou peu fonctionnelles. Sur l’ensemble du pays, 80% du réseau routier est en mauvais état, presqu’impraticable. De même, en dépit d’un taux de scolarisation élevé, le secteur éducatif est en en crise permanente : absence de matériel didactique, déficit d’enseignants. Dans certaines écoles, on trouve un enseignant pour plusieurs classes et différents niveaux. Dans d’autres, des élèves font tout le premier cycle sans recevoir les enseignements dans certaines matières, notamment les sciences. Le Premier ministre l’ignore-t-il ? On n’ose le croire. Pourquoi a-t-il alors placé Flavien Nzeingui Nzoundou et Camelia Ntoutoume Leclerq si haut dans l’ordre protocolaire ? Mystère et boule de gomme…

A l’évidence, Raymond Ndong Sima n’a ni créé le déclic ni relancé la machine. Trop longtemps attendue, sa nouvelle équipe a fait l’effet d’un pétard mouillé. La loi de finances ayant déjà été adoptée, on attend de voir comment cette nouvelle architecture contribuera à la mise en œuvre des différents programmes. Entre l’exaspération populaire née des délestages et des difficultés d’accès à l’eau courante, les soupçons générés par le code électoral actuellement en examen et l’imminence d’une élection présidentielle, le nouveau gouvernement est sur des charbons ardents.

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Comme annoncé de longue date par la bande, Raymond Ndong Sima a finalement composé un nouveau gouvernement, le troisième en 16 mois. Visiblement conduite à la va-vite, sur fond d’arrière-pensées politiciennes et de calculs personnels, l’opération a débouché sur un résultat quelconque. Rendue publique le 15 du mois courant, la nouvelle équipe gouvernementale n’annonce rien de bien novateur. Entre survivants du régime déchu et parfaits inconnus du marigot politique ou du monde associatif, elle ne fait écho ni à la «volonté et (à) l’engagement partagé de changement» évoqué par la Charte de la Transition ni aux conclusions du Dialogue national inclusif (DNI) et, encore moins, au référendum de novembre dernier. Même si on peut se féliciter de l’arrivée de personnalités comme Séraphin Akouré Davain, Lubin Ntoutoume, Philippe Tonangoye et, dans une moindre mesure, Marcelle Ibinga Itsitsa ou Odette Polo Pandzou, ce casting exhale des effluves d’improvisation. Il n’est pas non plus de nature à donner du liant et de la profondeur à l’action publique.

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Même si la participation au DNI ne peut être tenu pour un gage de compétence, on se demande pourquoi les principaux animateurs de ce raout ont-ils été ignorés. Quand bien même l’implication dans la campagne référendaire ne peut être considérée comme une preuve d’efficacité, on peine à comprendre pourquoi les artisans du «Oui» ont-ils été tenus à l’écart. Pourtant, entre Justine Mintsa, Justine Judith Lekogo, Noël Betrand Boundzanga, Elza Ritchuelle Boukandou, Mesmin Wada, Gabriel Zomo Yebé, Marc Ona Essangui, Sandrine Itou-Y-Maganga, François Ndong Obiang ou Sosthène Nguéma Nguéma, il y avait un large choix. Il y avait, en tout cas, un personnel rompu au combat politique et à l’engagement citoyen éprouvé. Certes, Jeannot Kalima, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi et Régis Onanga Ndiaye ont été reconduits. Mais, leur maintien ne saurait être lu comme la traduction d’une volonté d’établir du liant entre les séquences de la Transition.

Comme en septembre 2023 et en janvier 2024, Raymond Ndong Sima n’a pas forcément tenu compte des états de service et de la réputation des impétrants. Encontre moins des orientations stratégiques énoncées dans le Mémorandum sur la Transition gabonaise.  Quels faits d’armes l’ont conduit à jeter son dévolu sur Mark Doumba, Patrick Barbera-Isaac, Syrielle Zora-Kassa, Eulodie Diane Fouéfoué Sandjoh ou Armande Longo Moulengui ? Seul lui sait. Pourquoi a-t-il jugé utile de créer des ministères en charge de la Pêche et de la Mer, de la Formation professionnelle ou de la Femme et de la Protection de l’Enfance ? Est-ce le signe d’un engagement en faveur de «réformes majeures sur les plans politique, économique, culturel, administratif» ? Ou la traduction d’une volonté d’instaurer une «culture de bonne gouvernance et de citoyenneté responsable» ? Ou encore l’expression d’un désir «de bâtir des institutions fortes, crédibles et légitimes garantissant un État de droit» ? Si on peine à le croire, on a plutôt l’impression d’un saucissonnage décidé entre deux portes.

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En élevant les ministres des Travaux publics et de l’Éducation nationale à la dignité de ministre d’État, Raymond Ndong Sima a envoyé deux messages contradictoires. D’une part, il a souligné l’importance de ces deux secteurs. De l’autre, il a fait comme si tout y allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Or, de notoriété publique, il en va autrement. Malgré d’importants moyens financiers dégagés année après année, les infrastructures sont vétustes, délabrés ou peu fonctionnelles. Sur l’ensemble du pays, 80% du réseau routier est en mauvais état, presqu’impraticable. De même, en dépit d’un taux de scolarisation élevé, le secteur éducatif est en en crise permanente : absence de matériel didactique, déficit d’enseignants. Dans certaines écoles, on trouve un enseignant pour plusieurs classes et différents niveaux. Dans d’autres, des élèves font tout le premier cycle sans recevoir les enseignements dans certaines matières, notamment les sciences. Le Premier ministre l’ignore-t-il ? On n’ose le croire. Pourquoi a-t-il alors placé Flavien Nzeingui Nzoundou et Camelia Ntoutoume Leclerq si haut dans l’ordre protocolaire ? Mystère et boule de gomme…

A l’évidence, Raymond Ndong Sima n’a ni créé le déclic ni relancé la machine. Trop longtemps attendue, sa nouvelle équipe a fait l’effet d’un pétard mouillé. La loi de finances ayant déjà été adoptée, on attend de voir comment cette nouvelle architecture contribuera à la mise en œuvre des différents programmes. Entre l’exaspération populaire née des délestages et des difficultés d’accès à l’eau courante, les soupçons générés par le code électoral actuellement en examen et l’imminence d’une élection présidentielle, le nouveau gouvernement est sur des charbons ardents.

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Comme annoncé de longue date par la bande, Raymond Ndong Sima a finalement composé un nouveau gouvernement, le troisième en 16 mois. Visiblement conduite à la va-vite, sur fond d’arrière-pensées politiciennes et de calculs personnels, l’opération a débouché sur un résultat quelconque. Rendue publique le 15 du mois courant, la nouvelle équipe gouvernementale n’annonce rien de bien novateur. Entre survivants du régime déchu et parfaits inconnus du marigot politique ou du monde associatif, elle ne fait écho ni à la «volonté et (à) l’engagement partagé de changement» évoqué par la Charte de la Transition ni aux conclusions du Dialogue national inclusif (DNI) et, encore moins, au référendum de novembre dernier. Même si on peut se féliciter de l’arrivée de personnalités comme Séraphin Akouré Davain, Lubin Ntoutoume, Philippe Tonangoye et, dans une moindre mesure, Marcelle Ibinga Itsitsa ou Odette Polo Pandzou, ce casting exhale des effluves d’improvisation. Il n’est pas non plus de nature à donner du liant et de la profondeur à l’action publique.

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Même si la participation au DNI ne peut être tenu pour un gage de compétence, on se demande pourquoi les principaux animateurs de ce raout ont-ils été ignorés. Quand bien même l’implication dans la campagne référendaire ne peut être considérée comme une preuve d’efficacité, on peine à comprendre pourquoi les artisans du «Oui» ont-ils été tenus à l’écart. Pourtant, entre Justine Mintsa, Justine Judith Lekogo, Noël Betrand Boundzanga, Elza Ritchuelle Boukandou, Mesmin Wada, Gabriel Zomo Yebé, Marc Ona Essangui, Sandrine Itou-Y-Maganga, François Ndong Obiang ou Sosthène Nguéma Nguéma, il y avait un large choix. Il y avait, en tout cas, un personnel rompu au combat politique et à l’engagement citoyen éprouvé. Certes, Jeannot Kalima, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi et Régis Onanga Ndiaye ont été reconduits. Mais, leur maintien ne saurait être lu comme la traduction d’une volonté d’établir du liant entre les séquences de la Transition.

Comme en septembre 2023 et en janvier 2024, Raymond Ndong Sima n’a pas forcément tenu compte des états de service et de la réputation des impétrants. Encontre moins des orientations stratégiques énoncées dans le Mémorandum sur la Transition gabonaise.  Quels faits d’armes l’ont conduit à jeter son dévolu sur Mark Doumba, Patrick Barbera-Isaac, Syrielle Zora-Kassa, Eulodie Diane Fouéfoué Sandjoh ou Armande Longo Moulengui ? Seul lui sait. Pourquoi a-t-il jugé utile de créer des ministères en charge de la Pêche et de la Mer, de la Formation professionnelle ou de la Femme et de la Protection de l’Enfance ? Est-ce le signe d’un engagement en faveur de «réformes majeures sur les plans politique, économique, culturel, administratif» ? Ou la traduction d’une volonté d’instaurer une «culture de bonne gouvernance et de citoyenneté responsable» ? Ou encore l’expression d’un désir «de bâtir des institutions fortes, crédibles et légitimes garantissant un État de droit» ? Si on peine à le croire, on a plutôt l’impression d’un saucissonnage décidé entre deux portes.

Sur des charbons ardents

En élevant les ministres des Travaux publics et de l’Éducation nationale à la dignité de ministre d’État, Raymond Ndong Sima a envoyé deux messages contradictoires. D’une part, il a souligné l’importance de ces deux secteurs. De l’autre, il a fait comme si tout y allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Or, de notoriété publique, il en va autrement. Malgré d’importants moyens financiers dégagés année après année, les infrastructures sont vétustes, délabrés ou peu fonctionnelles. Sur l’ensemble du pays, 80% du réseau routier est en mauvais état, presqu’impraticable. De même, en dépit d’un taux de scolarisation élevé, le secteur éducatif est en en crise permanente : absence de matériel didactique, déficit d’enseignants. Dans certaines écoles, on trouve un enseignant pour plusieurs classes et différents niveaux. Dans d’autres, des élèves font tout le premier cycle sans recevoir les enseignements dans certaines matières, notamment les sciences. Le Premier ministre l’ignore-t-il ? On n’ose le croire. Pourquoi a-t-il alors placé Flavien Nzeingui Nzoundou et Camelia Ntoutoume Leclerq si haut dans l’ordre protocolaire ? Mystère et boule de gomme…

A l’évidence, Raymond Ndong Sima n’a ni créé le déclic ni relancé la machine. Trop longtemps attendue, sa nouvelle équipe a fait l’effet d’un pétard mouillé. La loi de finances ayant déjà été adoptée, on attend de voir comment cette nouvelle architecture contribuera à la mise en œuvre des différents programmes. Entre l’exaspération populaire née des délestages et des difficultés d’accès à l’eau courante, les soupçons générés par le code électoral actuellement en examen et l’imminence d’une élection présidentielle, le nouveau gouvernement est sur des charbons ardents.

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