Un naufrage survenu dans l’État de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria, a fait au moins 40 victimes, selon des déclarations faites par le président Bola Tinubu. L’accident s’est produit alors qu’un bateau transportant principalement des agriculteurs tentait de traverser une rivière pour atteindre leurs terres agricoles.
Le drame a eu lieu samedi, et les autorités locales rapportent que seulement 12 personnes ont été secourues immédiatement après l’incident. Les opérations de recherche se poursuivent pour retrouver les corps des passagers disparus. Na’Allah Musa, un responsable politique de la région touchée, a indiqué que le bateau était « surcharge » et dépassait largement sa capacité prévue, ce qui a conduit à son chavirement.
Aminu Nuhu Falale, un autre administrateur local impliqué dans les opérations de secours, a précisé que cet accident n’était pas un cas isolé. Il a souligné que plus de 900 agriculteurs dépendent quotidiennement de cette traversée pour accéder à leurs champs, mais que seulement deux bateaux sont disponibles pour effectuer ces trajets, entraînant ainsi une surcharge fréquente.
Dans une déclaration officielle, le président Tinubu a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a promis un soutien aux personnes touchées par cette « tragédie jumelée » en raison des décès des agriculteurs et des inondations récentes dans la région. En effet, les eaux montantes dans le district de Gummi ont forcé plus de 10 000 personnes à évacuer leurs foyers.
Zamfara est également confrontée à d’autres défis majeurs, notamment la violence perpétrée par des groupes armés qui se livrent à des enlèvements contre rançon et à du vol de bétail. Les accidents maritimes sont fréquents dans les communautés isolées du Nigeria, exacerbés par la saison des pluies qui fait gonfler les rivières et les lacs. Les habitants rapportent que de nombreux bateaux manquent d’équipements de sécurité tels que des gilets de sauvetage.
Ce tragique événement rappelle la nécessité urgente d’améliorer la sécurité sur les voies navigables du Nigeria et d’assurer une meilleure gestion des infrastructures fluviales afin de prévenir de futures pertes humaines.