La question du dialogue en République démocratique du Congo (RDC) est au cœur des débats, surtout depuis que l’opposant Martin Fayulu en fait un cheval de bataille pour résoudre les crises, notamment l’insécurité persistante à l’est du pays. Adolphe Muzito, ancien Premier ministre et membre de la coalition LAMUKA, ne ferme pas la porte à cette initiative, mais pose une série de dix questions essentielles pour éclairer cette démarche.
Selon le site web actualite.cd, dans un document publié sur son compte X, Muzito interroge l’opportunité de ce dialogue, les sujets à aborder, l’organisateur de cette rencontre, ainsi que la base juridique qui pourrait l’étayer. Il s’inquiète aussi des répercussions potentielles, notamment si le dialogue pourrait conduire à une révision de la Constitution de 2006, instaurée par l’ancien président Joseph Kabila. Évoquant la nécessité de cohésion nationale et de réconciliation, Muzito appelle à clarifier l’objet du dialogue et les parties prenantes impliquées.
« Les discussions et échanges dans le cadre du dialogue, autour des questions ci-dessus, permettront de retrouver, d’une part, la cohésion et l’unité nationales face à l’agression de notre pays dans sa partie Est, et d’autre part, la paix et le développement sur l’ensemble du territoire national », a-t-il déclaré.
Cette initiative commence à susciter des réactions parmi les leaders politiques, tant de l’opposition que de la majorité, ainsi que des acteurs de la société civile et des confessions religieuses. Modeste Bahati Lukwebo a exprimé son soutien à l’idée d’un dialogue, à condition qu’il se déroule sous l’égide de Félix Tshisekedi.
Cependant, le Front Commun pour le Congo, la formation politique de Joseph Kabila, reste opposé à la proposition de Fayulu. Ses membres rejettent toute discussion avec Félix Tshisekedi, qu’ils accusent de ne pas respecter les accords précédents, préférant invoquer l’article 64 de la Constitution comme voie de sortie.